Hollande veut "un étiquetage obligatoire"

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Le président veut que le "consommateur soit informé de la provenance" des viandes.

Une journée pour rassurer. Le chef de l'Etat est arrivé dès 7h du matin, samedi, au Salon de l'Agriculture. En plein scandale du cheval, le chef de l'Etat a évidemment été confronté à des consommateurs et des agriculteurs inquiets. Il a une journée devant lui pour apaiser leurs craintes.

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"Étiquetage obligatoire". François Hollande a ainsi indiqué qu'il exigerait "un étiquetage obligatoire" sur les viandes insérées dans les plats cuisinés, soulignant toutefois que cela prendrait "quelques mois". "J'ai pris un engagement qui est de faire en sorte qu'au plan européen nous allions vers l'étiquetage obligatoire des plats cuisinés", a déclaré le président français. "Mais dans cette attente, parce que ça prendra quelques mois, le temps de convaincre nos partenaires européens de cet étiquetage obligatoire, les distributeurs et les producteurs se sont entendus en France pour aller vers cet étiquetage, vers cette traçabilité", a-t-il ajouté.

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"Une nécessité". interrogé samedi par BFMTV sur la déclaration de François Hollande, José Bové y a vu "une nécessité", tout en soulignant l'importance de concevoir cet étiquetage "au niveau européen". "Que ce soit pour les éleveurs ou les consommateurs, il est important que la transparence se fasse, donc un étiquetage pour connaître l'origine - au moins des pays - de ce qui rentre dans les plats tout préparés, je pense que c'est une nécessité", a assuré l'eurodéputé d'Europe Ecologie-Les Verts

Soutien "exceptionnel" aux laitiers. Le président français a par ailleurs annoncé un soutien "exceptionnel" aux producteurs laitiers "qui sont dans une situation très délicate". A la veille de l'ouverture du Salon, les éleveurs laitiers réclamaient encore des "solutions concrètes" au chef de l'Etat. "Monsieur le président de la République, sans vouloir gâcher cette belle fête de l'agriculture, je me dois (...) de vous alerter", écrivait ainsi Thierry Roquefeuil, président de la Fédération des producteurs de lait (FNPL), dans un courrier transmis à l'AFP.. Ils ont été entendus.

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Un soutien bienvenu. Dans la nuit de vendredi à samedi, ces mêmes producteurs laitiers ont en effet lancé une action coup de poing pour faire entendre leur colère. Le Télégramme raconte que des dizaines de chariots d'hypermarchés ont été déversés par une trentaine d’exploitants devant le domicile de Stéphane Le Foll.

Ils entendaient ainsi protester contre entendaient protester contre une déclaration du ministre de l’Agriculture prononcée il y a une quinzaine de jours. "A l'Assemblée nationale, il a indiqué que payer 40 centimes le litre de lait au producteur serait inacceptable. Ces propos sont scandaleux. On touche à peine 30 centimes par litre actuellement. On ne peut pas vivre sous 35 centimes. Les paysans n'ont pas vocation à être des esclaves. Aujourd'hui, ce n'est qu'un avertissement. On a été gentil. Si rien n'a bougé dans huit jours, on le sera moins".

Les farines animales, c'est non. François Hollande a également assuré que la France ne réintroduira pas les farines animales dans l'alimentation d'élevage. "La France s'oppose aux protéines animales. La France a voté contre et la France n'introduira pas ces protéines animales pour ce qui la concerne", a déclaré M. Hollande lors d'une conférence de presse en marge du 50e Salon de l'agriculture à Paris.
"Et donc, nous pourrons continuer à nourrir les poissons de manière traditionnelle" même si, a-t-il noté, "il y a des poissons qui sont carnivores".