Le site choisi pour implanter la centrale nucléaire, au sud-ouest de Londres. 2:36
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A.D
Alors qu'EDF fait face à des enjeux financiers d'ampleur et qu'aucun réacteur de type EPR n'a encore été mis en service, les syndicats se montrent inquiets vis à vis du nouveau contrat avec l'Angleterre.

Theresa May, premier ministre britannique l'a confirmée à François Hollande mercredi soir au téléphone : c'est bien EDF qui a été choisi pour construire les deux EPR de la centrale d'Hinkley Point, au sud-ouest de Londres. Si la nouvelle d'un contrat à 21 milliards d'euros a ravi la direction d'EDF, les syndicats de l'entreprise française se montrent en revanche inquiets malgré le montant du contrat qui pourrait permettre de relancer la filière nucléaire française. Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la Fédération Mines-Energie CGT, a réagi au micro d'Europe 1.

"Ce n'est pas le bon moment". "Nous pensons que cela peut être un bon projet de coopération entre la France et l'Angleterre, et donc il faut qu'il réussisse." Mais selon la porte-parole de la Fédération Mines-Energie CGT, le projet pourrait avoir un effet contre-productif pour la filière nucléaire française s'il n'est pas abouti.

Ce qui coince, c'est le timing. "Nous pensons que ce n'est pas le bon moment. Aujourd'hui, des questions se posent au point de vue financier mais également industriel et social. Ce que nous demandons, c'est du temps." Du temps pour "remettre sur pied la filière du nucléaire" avec le renouvellement du parc nucléaire et la prolongation des centrales actuelles notamment, précise Marie-Claire Cailletaud.

"Retour d'expérience". La porte-parole souhaite également avoir plus de recul sur les EPR (réacteur pressurisé européen) qui sont en construction et qui cumulent actuellement des retards avant de se lancer dans de nouveaux contrats. "Il faut mettre sur le réseau le réacteur de Flamanville (Normandie) et avoir un bon retour d'expérience sur ce réacteur" pour à terme mener à bien le projet franco-britannique.