L'emboutisseur Steva, qui appartenait au même groupe que l'ex-équipementier GM&S Industry, et emploie 115 personnes en Haute-Vienne, a été placé jeudi en redressement judiciaire avec deux mois de période d'observation, a-t-on appris de source syndicale.
Période d'observation jusqu'au 5 juin. L'usine d'emboutissage, d'assemblage et soudure à destination de l'industrie basée à Bessines-sur-Gartempe, s'est vu octroyer une période d'observation jusqu'au 5 juin, date d'une prochaine audience au tribunal de commerce de Lyon, a précisé Bruno Grimaux délégué FO au comité d'entreprise.
"Aujourd'hui, nous poussons deux 'ouf' de soulagement. Le premier parce que les démarches sont enclenchées pour que les salariés puissent toucher les 50% manquants sur leur salaire de mars. Le second parce que la justice nous donne deux mois pour trouver des solutions et sauver notre usine, sans qu'aucun salarié ne soit licencié. Ce qui est possible j'en suis convaincu", a dit le syndicaliste.
Un cas qui rappelle GM&S. Le cas de Steva rappelle celui de GM&S Industry (aujourd'hui La Souterraine Industrie, LSI) l'équipementier creusois repris en septembre avec perte de 156 emplois (sur 276), et qui avait constitué tout au long de 2017 l'un des premiers dossiers sociaux chauds du président Macron. Les deux sites appartenaient à la même entité, changeant de mains à plusieurs reprises (Sonas, Hallberg, Altia) jusqu'au naufrage d'Altia en 2014. L'équipementier creusois fut alors racheté par GM&S, l'emboutisseur haut-viennois par Steva, faisant un choix de diversification en ne gardant qu'une part marginale d'activité dans le secteur automobile.