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M.B. , modifié à
FONCTION PUBLIQUE - Pour Marylise Lebranchu, ancienne ministre de la Fonction publique, la hausse de 1% du point d'indice est une mesure de justice.
INTERVIEW

Le point d'indice de leurs salaires a été bloqué pendant six ans. Les fonctionnaires sont sur le point de voir leur situation changer. Le gouvernement a en effet proposé jeudi aux organisations syndicales une hausse de 1%, en deux fois, du point d'indice.

Arbitrage délicat. Pour Marylise Lebranchu, ancienne ministre de la Fonction publique, cette revalorisation est "loin des revendications des syndicats". Mais "symboliquement, c'est important", a t-elle jugé jeudi sur Europe 1. La députée PS du Finistère a pointé la nécessité de concilier, d'un côté, la nécessité de "faire attention au budget de la France", et de l'autre celle d'"être juste". Elle a notamment rappelé que les cotisations retraites des fonctionnaires allaient augmenter progressivement d'ici à 2017. Sans avancement, les salaires nets auraient donc pu baisser chez certains fonctionnaires.

"Inacceptable" pour les syndicats. Pour beaucoup de syndicats néanmoins, cette hausse, qui ne représentera que quelques euros de plus chaque mois, est "inacceptable". Force Ouvrière proposait par exemple un bond de 8% pour compenser la perte de pouvoir d'achat subie par les fonctionnaires depuis le début du gel de leur point d'indice. Quant à la CFDT, elle avait prévenu qu'elle ne se contenterait pas de "mesurettes". Il est probable que le gouvernement annonce prochainement une augmentation supérieure de quelques dixièmes à sa première proposition, afin de parvenir à un compromis.

Un coût de près de 2 milliards d'euros. Selon les estimations, une hausse de 1% représenterait 750 millions d'euros supplémentaires, et ce uniquement pour la Fonction publique d'Etat. En y ajoutant les fonctionnaires hospitaliers et territoriaux, le coup de pouce coûterait cette fois 1,8 milliard d'euros. A l'inverse, le gel du point d'indice pendant six ans a permis à l'Etat d'économiser 7 milliards d'euros.