Grands magasins : l'accord sur le travail du dimanche fortement compromis

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M.Du avec AFP , modifié à
L'accord sur le travail du dimanche dans les grands magasins semblent compromises, quatre syndicats n'étant pas signataires du texte. 

La perspective d'aboutir à un accord de branche sur le travail du dimanche dans les grands magasins en France est fortement compromise, quatre syndicats n'étant "pas signataires en l'état" du texte proposé par les enseignes.

Les syndicats qui ne signent pas le texte en l'état. Ces discussions se tiennent entre l'Union du commerce de centre-ville (UCV), qui représente notamment les grands magasins et les principales enseignes de centre-ville, et les syndicats CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO. Les dernières propositions présentées lors d'une réunion mardi n'ont pas emporté l'adhésion de la CFE-CGC et de la CFTC, qui s'ajoutent ainsi à FO et la CGT qui avaient déjà fait connaître leur opposition, a-t-on appris de même sources. Selon Céline Carlen (CGT), l'UCV doit envoyer une dernière version de ses propositions avant la prochaine réunion prévue le 24 novembre, qui devrait être la dernière. Mais les marges de manoeuvre semblent minces, selon les syndicats interrogés.

Qu'est-ce qui bloque ? Le texte, qui devait initialement ne porter que sur les ouvertures dominicales des magasins situés dans les zones touristiques internationales (ZTI) instituées par la loi Macron, a été étendu aux zones touristiques, zones commerciales et aux gares concernées par la loi Macron. Principal "point de blocage" selon Patrick Ertz, président de la fédération CFTC commerce, la majoration dégressive des dimanches travaillés. Il est prévu 100% pour les cinq premiers, 80% du 6ème au 15ème et 50% pour les suivants. Au regard des conditions salariales proposées, "en l'état, on ne signe pas", a renchéri Jacques Biancotto, président de la CFE-CGC commerce.

La CGT souligne aussi que le texte évoque la création de différents statuts selon les salariés, avec un nombre variable de dimanches travaillés. Les salariés déjà en poste auraient ainsi un plafond de 15 dimanches travaillés par an, tandis que ceux embauchés à cette occasion travailleraient quasiment tous les dimanches, leur volontariat s'exprimant "à travers la signature du contrat de travail", dénonce le syndicat.