Grandes entreprises : des progrès côté parité

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
RAPPORT - L’Autorité des marchés financiers dresse "un bilan positif" de la gouvernance au sein des 60 plus grandes entreprises françaises.

"Une amélioration assez forte des pratiques" mais tout de même "des améliorations possibles". Voilà le constat de l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans son rapport 2014 portant sur les 60 plus grandes entreprises françaises dont 36 appartenant au CAC 40. Depuis 11 années, l’AMF passe au crible les pratiques des entreprises en matière de gouvernance et de rémunérations. 

La parité progresse. L’AMF relève une "une augmentation de la diversité au sein des conseils d’administrations puisque le pourcentage de femmes est passé de 10% en 2009 à 28% en 2013", a souligné Benoît de Juvigny, le secrétaire général. "Il y a encore du chemin à parcourir à cet égard", a-t-il cependant ajouté.

Le code de gouvernance Afep-Medef qui date de 2010, prévoyait pour 2013 d’atteindre la barre des 20% de femmes au sein des conseils d’administration. Les 40% devront être atteint en 2016. 

Le "say on pay", devenu une "norme". La nouvelle réglementation dite du "say on pay", "elle est devenue tout de suite une norme de place, respectée par la majorité" du panel,  s’est félicité M. de Juvigny. Le code de gouvernance Afep-Medef prévoit en effet qu'en assemblée générale, les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux soient désormais soumises au vote consultatif des actionnaires Ils votent donc  ("say") sur les rémunérations des dirigeants ("pay").

L’AMF a cependant pointé le manque d'explication sur les rémunérations fixes, "même s'il n'y a pas forcément de situations aberrantes".

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Cumul des mandats : EDF mauvaise élève. Le plafond a été abaissé à trois mandats maximum dans le nouveau code de l’Afep-Medef. Seules quatre entreprises ne sont pas encore en conformité, a relevé l'AMF. EDF est particulièrement épinglée dans le rapport, d’autant plus que l’entreprise n'a fourni aucune explication à ce sujet.

Indépendance des administrateurs à améliorer. Un point perfectible, selon l’AMF, concerne l’indépendance des administrateurs, que 43% des entreprises ne respectent pas totalement. "Un pourcentage assez significatif de sociétés ont des administrateurs avec lesquels elles sont en relation d'affaires" et "le sujet principal concerne les banquiers d'affaires", a-t-elle relevé en réitérant sa recommandation en faveur d'un "réel effort  d'explicitation".

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