Gironde : Ford ne voit "aucune opportunité de production Ford" au-delà de 2019 à Blanquefort

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avec AFP , modifié à
Ford a prévenu vendredi qu'il n'y aura "aucune opportunité de production" à l'usine de Blanquefort au-delà de 2019, confirmant sa volonté de ne plus investir dans le site. 

Ford a annoncé vendredi ne voir "aucune opportunité de production Ford" au-delà de 2019 pour son site de Blanquefort, en Gironde, et souligné son engagement à "rechercher un repreneur potentiel intéressé par le site", confirmant sa volonté d'un retrait total du site de production de boîtes de vitesse. Dans un communiqué publié en marge d'une réunion de suivi à Bordeaux entre Etat, direction du constructeur automobile, syndicats et élus locaux, Ford-France indique que les projections actuelles de volumes production sont "saines jusqu'au cours de 2019" pour l'usine de Blanquefort, aux 910 salariés. Cela devrait permettre la poursuite de l'activité et des emplois associés jusqu'alors, "bien que cela dépende de la demande du marché", ajoute le communiqué.

La seule hypothèse d'un repreneur envisagée. Ford France confirme avoir déjà lancé le processus de création "d'une équipe dédiée à l'identification d'un potentiel repreneur" du site de Blanquefort, Ford Aquitaine Industries (FAI), qui comprendra le directeur du site, et informera le comité d'entreprise le 15 mars de l'agenda à venir. Par son communiqué, Ford confirme qu'il envisage pour Blanquefort l'hypothèse d'un repreneur "intéressé et engagé à proposer une solution viable et pérenne pour FAI". Il exclut de fait tout autre scénario, en particulier celui du maintien d'une quelconque activité Ford sur le site.

Opération "usine morte" vendredi. Ce refus de la "fatalité d'un retrait" de Ford, et la volonté de voir le constructeur se maintenir était précisément la revendication des syndicats, qui ont mobilisé vendredi un millier de manifestants, salariés Ford, élus locaux, habitants de Blanquefort mêlés, à travers le centre de Bordeaux jusqu'à la réunion prévue en préfecture. Ford a annoncé le 27 février dernier qu'il allait cesser d'investir dans son site de Blanquefort, implanté dans l'agglomération bordelaise depuis 1972, après qu'une étude eut démontré que la production d'une nouvelle boîte de vitesse n'y était "économiquement pas viable". Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, recevant le 2 mars à Bercy salariés et élus, a exprimé "la détermination totale de l'État, des élus locaux, des salariés à maintenir l'activité sur ce beau site de Blanquefort".