Genève, le Salon des voitures de (grand) luxe

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François Geffrier, à Genève, avec B.B
Certains bolides dépassent le million d’euros à l’achat. Mais cela fait rêver le grand public et fait du bien aux constructeurs.

Le Salon automobile de Genève a ouvert ses portes au public, qui se régale. Ce salon est en effet traditionnellement celui des très belles voitures. Aux côtés des grands constructeurs Toyota, Volkswagen ou encore Renault, on retrouve à Genève des marques ultra haut de gamme. L’excellence, et même le luxe.

"Il n’y a rien de rationnel dans une voiture comme ça". On voit ici une dizaine de petits constructeurs grand luxe. Zenvo, par exemple, une marque danoise qui présente un bolide pouvant aller jusqu’à 375 km/h, 1.160 chevaux sous le capot, finitions en métaux précieux. Tout ça pour 1,2 million d’euros. Le chef du design Christian Brandt reconnaît que c’est pour une clientèle un peu spéciale : "il n’y a rien de rationnel dans une voiture comme ça. C’est un produit de luxe opulent. Et vous achetez notre voiture parce que vous voulez quelque chose de vraiment unique : on n’en construit que six par an ! On sait avec qu’une voiture comme ça, si vous êtes client, vous voulez être vu, c’est comme un prolongement de votre personnalité."

"L’automobile reste un produit de passion". Sur ce genre de stand, on ne rentre que sur invitation. Il y a du champagne, beaucoup d’agents de sécurité, et il est souvent interdit de monter dans les voitures. C’est vraiment un monde à part, mais utile pour toute l’industrie automobile, selon le patron de Volkswagen France Thierry Sybord : "le luxe, c’est ce qui vous fait progresser par le haut, c’est-à-dire que quand vous développez des nouvelles technologies, progressivement elles se démocratisent en France et elles sont ensuite adaptées sur des voitures de segments inférieurs. Et puis l’automobile reste un produit de passion. Et ces produits premium, c’est aussi ce qui attire tous ces gens et qui les fait rêver".

Un secteur qui a quand même des progrès à faire, notamment quand on voit que les étiquettes environnement - un peu cachées sur ces stands - affichent généralement la plus mauvaise note…