Free Mobile est dans les clous

Pour l'Arcep, Free Mobile respecte ses obligations de couverture de la population française.
Pour l'Arcep, Free Mobile respecte ses obligations de couverture de la population française. © MAXPPP
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avec AFP
Pour l'Arcep, l'opérateur respecte ses obligations et dispose de 735 antennes "allumées".

L'Autorité de régulation des télécoms va-t-elle mettre fin à des semaines de polémique sur Free ? Le nouvel opérateur aux prix cassés, dans le viseur de ses concurrents depuis son lancement début janvier, est accusé d'avoir un réseau insuffisant. Mais pour l'Arcep, qui a procédé à de nouvelles vérifications, Free Mobile respecte ses obligations de couverture de la population française. L'opérateur couvre ainsi toujours "un peu plus de 27% de la population", selon Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep.

D'après lui, Free dispose aujourd'hui de 735 antennes "allumées et pas seulement installées", un nombre "en accroissement important par rapport au nombre de stations qui avaient été installées et allumées en décembre". Au total, l'opérateur a obtenu "quasiment 1.700 autorisations de déploiement de stations".

Toutes les antennes pas contrôlées

Afin de vérifier le réseau de Free, l'Arcep a engagé un prestataire de services dont les agents ont circulé "avec des téléphones bloqués sur le réseau Free sans itinérance". Toutes les stations n'ont cependant pas été contrôlées, faute de moyens, et l'Arcep n'a pas précisé combien de mesures ont été effectuées sur le terrain.

Pour les trois quarts de la population non couverts, Free a passé un contrat d'itinérance avec Orange pour utiliser son réseau, moyennant un montant estimé à un milliard d'euros, et plus de 90% des appels passeraient en fait par le réseau d'Orange, selon des sources internes.

D'autres vérifications en cours

Interrogé sur ce fait, le président de l'Arcep a affirmé que si une part "significative" du trafic de Free passait bien par Orange, la proportion était cependant "sensiblement moins importante que les chiffres cités vers la mi-janvier". Et le régulateur souligne que cette question "relève non pas d'une question réglementaire mais du respect ou du non-respect d'un contrat de droit privé entre France Télécom et Free dans des conditions qu'il leur a appartenu de définir".

D'autres vérifications sont également attendues, celles menées en parallèle de l'Arcep par l'Agence nationale des fréquences. A la demande du ministre de l'Industrie Eric Besson, l'organisme a été chargé de contrôler la couverture "effective" du réseau Free Mobile. Les premiers résultats devraient être communiqués au ministre mercredi.