France : la croissance a atteint 1,1% en 2016, moins qu'attendu

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Le ministre de l'Economie et des Finances estime que ce taux de croissance est le signe d'une activité "dynamique" © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP , modifié à
La croissance est plus faible que celle qui était attendue par le gouvernement mais Michel Sapin a tout de même salué une activité économique "dynamique".

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,1% en 2016, soit moins qu'attendu, malgré une accélération de l'activité au quatrième trimestre (+0,4%), a annoncé mardi l'institut de statistiques Insee.

Moins bien que les prévisions. Ce chiffre est nettement inférieur aux prévisions du gouvernement, qui tablait sur une progression de 1,4% du PIB sur l'ensemble de l'année. En 2015, la croissance s'était établie à 1,2%. Il est par ailleurs décevant au vu des objectifs fixés par le gouvernement. Ce dernier tablait sur une accélération de la croissance par rapport à l'an dernier, avec une hausse du PIB de 1,4% sur un an.

"Pour la deuxième année consécutive, l'activité économique aura été dynamique et aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", a néanmoins réagi le ministre de l'Économie et des Finances Michel Sapin, insistant sur les bons résultats du quatrième trimestre.

"L'année 2016 se termine sur une note positive". Sur les trois derniers mois de l'année, la croissance du PIB a en effet atteint 0,4%, soit deux fois plus que le trimestre précédent, à la faveur d'une reprise de la consommation (+0,6%) et de l'investissement des entreprises (+1,3%). "L'année 2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au quatrième trimestre. C'est le signe d'une reprise qui s'installe durablement et, surtout, qui prend de l'ampleur", a assuré Michel Sapin. "La confiance des ménages comme des chefs d'entreprise se situe à des niveaux élevés et promet un début d'année 2017 très dynamique, tant en termes d'activité que de créations d'emploi", ajoute le ministre.

Des dépenses en hausse. Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages, qui contribuent traditionnellement à la solidité de l'activité, ont augmenté de 1,8% l'an dernier, après 1,4% en 2015. L'investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l'activité, a pour sa part progressé de 4,3%, soit deux fois plus que l'année précédente (+2%).

Même dynamique pour 2017. Selon l'Insee, cette dynamique devrait se poursuivre en 2017. L'organisme public prévoit ainsi une croissance de 0,3%, puis 0,4% aux premier et deuxième trimestre 2017, grâce notamment à la bonne tenue des exportations. Le taux de chômage devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017, 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outremer, grâce à un nombre d'emplois créés suffisant pour absorber la hausse de la population active.