FMI : Lagarde, candidate favorite, assure

Christine Lagarde est sortie détendue de ses trois heures d'échanges avec les 24 membres du conseil d'administration du FMI
Christine Lagarde est sortie détendue de ses trois heures d'échanges avec les 24 membres du conseil d'administration du FMI © Reuters
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avec AFP , modifié à
La ministre de l'Economie est sortie souriante et détendue de son grand oral devant le CA du FMI.

Le changement dans la continuité. Christine Lagarde a affirmé jeudi espérer être choisie pour poursuivre les réformes engagées par Dominique Strauss-Kahn jeudi lors de son grand oral devant le conseil d'administration du Fonds monétaire international.

"Je crois qu'il faut que le Fonds soit plus réactif, certainement plus efficace et plus légitime. Et cela suppose véritablement beaucoup d'améliorations potentielles, mais aussi la continuation des réformes qui ont été entreprises par mon prédécesseur", a affirmé la ministre de l’Economie, très souriante à l’issue de ses "trois heures" d'échanges avec les 24 membres de l'instance.

"Je crois que le Fonds est une institution remarquable, disposant d'un staff (personnel, ndlr) exceptionnel, et qui doit s'efforcer d'être toujours plus réactive, plus engagée, plus légitime auprès de l'intégralité de ses 187 membres. En tout cas, ce serait mon ambition", a-t-elle ajouté.

"Représenter l'ensemble des Etats membres"

La candidate française à la direction du FMI a promis de ne pas se montrer indulgente avec les pays européens. "Que ce soit très clair, si je suis élue, je n'aurai qu'une chose en tête quand il s'agira d'apporter un soutien à un membre de la zone euro : assurer une total cohérence avec la mission du Fonds et avoir une gestion avisée des ressources du Fonds", a-t-elle assuré.

"Je ne suis ici pour représenter les intérêts d'aucune région du monde en particulier, mais bien l'ensemble des Etats membres", a ajouté Christine Lagarde lors de ce grand oral, en réponse aux propos de son rival mexicain Augustin Carstens il y a dix jours.

Un suspense de quelques jours

Le conseil d’administration espère choisir le nouveau directeur général par "consensus" ou à un défaut par un vote, le 30 juin au plus tard. Une nomination qui pourrait cependant être annoncée avant, a précisé jeudi matin un porte-parole du FMI, David Hawley.

La ministre française de l'Economie est selon son rival, le gouverneur de la Banque du Mexique Agustin Carstens, la favorite naturelle. La prochaine étape est une réunion formelle du conseil d'administration mardi, pour examiner les deux candidatures.