Florange : Mittal reçu par Hollande

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Sophie Amsili , modifié à
En plein bras de fer avec le gouvernement, le PDG du géant de l'acier va être reçu à l'Elysée.

A quatre jours de la fin du délai pour trouver un repreneur au site de Florange, le président de la République pourrait faire office d'arbitre sur ce dossier brûlant. François Hollande reçoit mardi, "en toute fin d'après-midi" selon l'entourage du chef de l'Etat, Lakshmi Mittal, le PDG indien d'ArcelorMittal, en plein bras de fer avec le gouvernement.

D'un côté le numéro un de la sidérurgie est décidé à fermer la filière liquide de son site mosellan, qui emploie 650 personnes, et à conserver le reste du site. De l'autre, le gouvernement a reçu deux offres de reprise mais uniquement pour l'ensemble du site et fait pression sur Mittal pour qu'il vende tout.

Les sorties de Montebourg

Lundi, Arnaud Montebourg a encore haussé le ton. "Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France", a-t-il lâché dans un entretien aux Echos. "Les mensonges de Mittal depuis 2006 sont accablants." Le ministre a ensuite cherché à tempérer ses propos : "Quand j'ai déclaré 'nous ne voulons plus de Mittal en France', j'ai voulu dire que nous ne voulons plus des méthodes de Mittal en France, des méthodes qui relèvent du non-respect des engagements, du chantage et des menaces". Cela "ne remet pas en cause la présence industrielle d'ArcelorMittal en France. Ce qui est en cause, c'est Florange, et uniquement Florange", a-t-il ajouté.

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Le chantage de Mittal

Le ministre a également remis sur la table la menace d'une nationalisation temporaire.  Ce à quoi le groupe a répondu par le chantage : le forcer à vendre tout le site de Florange "mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France, où le groupe emploie 20.000 salariés".

La famille Mittal s'est également dite "extrêmement choquée" par l'attaque du ministre, selon Le Monde. Lakshmi Mittal "attend de François Hollande (…) un comportement plus raisonnable, fait-on savoir dans son entourage", ajoute le quotidien. Le président de la République est prévenu.