Florange: il y aurait eu un repreneur crédible

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avec AFP , modifié à

Deux "poids lourds" de sidérurgie mondiale, le belge CMI et le russe Severstal, étaient associés pour reprendre le site ArcelorMittal de Florange, affirme le quotidien régional Le Républicain Lorrain dans son édition de mercredi.

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 Sous le titre "les coulisses d’une nationalisation ratée", le quotidien écrit que Bernard Serin (du groupe belge CMI) et Alexei Mordachov (du russe Severstal) "étaient associés pour reprendre Florange". Selon le journal de Metz, l'existence de ce duo "fragilise la position de Jean-Marc Ayrault hostile à la nationalisation". "Si l’on reconstitue le scénario des derniers jours, cette information est à mettre à l’actif d’Arnaud Montebourg, le bouillant ministre du Redressement productif aujourd’hui dans la tourmente, qui avait annoncé fièrement à l’Assemblée nationale qu’il avait bien 'un industriel, pas un financier, capable d’investir 400 M€' pour reprendre Florange", ajoute-t-il.

Le nom du milliardaire russe Alexei Mordachov avait déjà été cité il y a plusieurs semaines par le quotidien économique Les Echos. Le Républicain Lorrain affirme avoir eu "la confirmation que le tour de table prévoyait que (cet) oligarque à la tête du 23e groupe sidérurgique mondial (69.000 personnes) n’ait qu’une 'participation minoritaire' et laissait donc la main à Bernard Serin, ex-cadre de Florange, pour mener sa stratégie industrielle". "Il semble également que le montant qu’aurait engagé Bernard Serin aurait avoisiné en réalité les 500 M€", affirme encore le journal. CMI emploie 3.400 personnes au niveau mondial.

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Selon Le Républicain Lorrain, "économiquement, la partie ne paraît pas terminée (et) Severstal pourrait prendre sa revanche". Il rappelle que "en 2006, l’aciériste russe avait échoué à contrecarrer l’OPA hostile de Mittal sur Arcelor". "Les cartes pourraient être rebattues si Ulcos n’était pas attribué à Florange le 20 décembre ou si Mittal donnait un coup de canif dans le contrat passé avec Matignon", conclut-il.

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