C'est une bonne nouvelle. Comme l'an dernier, l'agence de notation a maintenu, vendredi dernier, la note "AA" de la France avec une perspective stable. Pour Fitch, l'économie française est "riche et diversifiée" avec un passé "de stabilité macro-économique" mais avec des déficits budgétaires alimentés par d'importantes dépenses publiques.
Le choc politique évité. La décision de l'agence est en partie due à l'élection d'Emmanuel Macron en mai dernier : la défaite de Marine Le Pen a mis fin au risque d'un "choc politique" national et européen, sans compter que la victoire du parti La République en Marche à l'Assemblée donne au président "un mandat fort pour gouverner" selon l'agence.
Des réformes à mener dans un contexte difficile. Pour autant, Fitch n'est pas totalement optimiste puisque le gouvernement français doit mener une série de réformes économiques et budgétaires "potentiellement impopulaires", dans un climat ou les partis populistes et eurosceptiques ont pris de l'ampleur. Dans la ligne de mire de l'agence, la réforme du marché du travail qui "sera vraisemblablement contestée d'ici l'échéance fixée par le gouvernement pour l'adopter", même si elle est appliquée par ordonnance comme l'y a autorisé l'Assemblée.
Le mauvais élève de la zone euro. Dernière remontrance de Fitch, la France est l'un des rares pays de la zone euro dont la dette publique ne devrait pas diminuer cette année, pis, selon l'Insee elle a même augmentée de 2.6 points pour atteindre les 98.9% du PIB au premier trimestre 2017, soit 2.209,6 milliards d'euros. Ce qui limite la capacité de l'économie française "à faire face aux chocs".