Fin de l'ISF : "150 millions de dons pourraient disparaître", craint la présidente de France Générosités

© DAMIEN MEYER / AFP
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C.O. , modifié à
Françoise Sampermans, présidente de France Générosités, déplore, mardi sur Europe 1, la suppression de l’impôt sur la fortune. Selon elle, cela entraînera une baisse automatique des dons.
INTERVIEW

Jusqu'à présent, les Français les plus riches pouvaient déduire une partie des dons qu'ils faisaient aux associations de leur impôt sur la fortune (ISF). Mais avec la suppression de l'ISF, qui touche 351.000 foyers et qui doit être remplacé au 1er janvier par un "impôt sur la fortune immobilière", dont seront exemptés les valeurs mobilières et les placements, certaines associations craignent de voir les dons diminuer.

Entre 120 à 150 millions de perte. Françoise Sampermans, présidente de France Générosités, le syndicat professionnel des organismes de collecte de dons, invitée mardi sur Europe 1, a sorti sa calculette. Selon ses estimations, ce sont entre 120 à 150 millions de dons qui pourraient disparaître en même temps que l'ISF. "Le gouvernement considère que le transfert de l'ISF à l'impôt sur la fortune immobilière (ISI) va se faire naturellement. Mais si vous calculez que l'ISF rapporte à l'Etat 5 milliards d'euros et que l'ISI 1,5 milliard, vous voyez que l'assiette de calcul pour le contribuable va considérablement baisser", souligne-t-elle.

"Ce sont des milliers de personnes qui ne seront pas assistées". Selon Françoise Sampermans, ce sont les fondations d'utilité publique qui seront les premières à en pâtir. "Ce sont des programmes d'accompagnements, d'aides, de soins que nous ne pouvons pas dispenser. Ce sont des milliers de foyers, des milliers de personnes qui ne seront pas assistés", explique-t-elle.