Fin de conflit à Siemens dans la Loire

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Un accord a été trouvé après 6 mois de négociations sur la restructuration de l'entreprise.

Les salariés et la direction de Siemens VAI MT ont conclu lundi soir un accord mettant ainsi fin à plus de six mois de négociations sur le projet de restructuration de cette entreprise de 600 salariés basée à Saint-Chamond dans la Loire.

Le président de cette entreprise d'ingéniérie métallurgique, Bernhard Fonseka, a finalement accepté que les indemnités supra-légales bénéficient à l'ensemble des salariés licenciés, y compris ceux qui refuseraient une mutation à Montbrison, où doivent être regroupées les activités après la fermeture du site de Saint-Chamond en 2011.

Des concessions des deux côtés

Selon les syndicats, la direction s'est refusée à porter ces indemnités de 25.000 à 45.000 euros, comme elle s'y était pourtant engagée lors des accords conclus le 3 mars. Elles seront comprises entre 15.000 et 35.000 euros et pourront être augmentées de 10.000 euros dans le cadre de transactions individuelles pour les salariés s'engageant par écrit à renoncer à toute poursuite à l'égard de leur ex-employeur.

Les représentants des salariés ont déclaré avoir émis des avis négatifs sur le plan industriel et le plan social de la direction. Ils ont toutefois accepté que soit mis fin aux négociations tenues à l'Hôtel-de-Ville de Saint-Chamond.

La crainte de la séquestration

Bernard Fonseka avait en effet tenu à ce que les négociations s'y déroulent car, selon les syndicats, il craignait d'être "retenu" dans les locaux de l'entreprise, comme l'avaient été, une semaine plus tôt, la directrice des Ressources Humaines et le directeur administratif et financier.

Lundi soir, Bernhard Fonseka a quitté Saint-Chamond sous les huées des salariés en grève qui devaient reprendre le travail mardi. L'usine, avant sa fermeture, se verra retirer une bonne partie de ses activités.