Fin d'Autolib' : un collectif de communes va former des recours

La vingtaine de communes formées en collectif dénonce la décision prise par la Ville de Paris.
La vingtaine de communes formées en collectif dénonce la décision prise par la Ville de Paris. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP
Mécontentes de la décision d'arrêter le service Autolib', une vingtaine de communes franciliennes ont formé un collectif pour déposer des recours devant la justice.

Une vingtaine de communes d'Ile-de-France, mécontentes d'avoir été tenues à l'écart, selon elles, de la décision d'en finir avec Autolib', se sont formées en collectif et vont déposer des recours en justice, a annoncé lundi le maire LR du Chesnay, dans les Yvelines, Philippe Brillault.

"Pas envie de nous laisser faire". "Nous avons formé un collectif de communes de la petite et grande couronne, unanimes pour dire que nous n'avons pas envie de nous laisser faire", a indiqué l'élu, après la publication d'un communiqué annonçant une conférence de presse mercredi. Le collectif, qui regroupe des villes comme Versailles, dans les Yvelines, Yerres, dans l'Essonne ou Meudon, dans les Hauts-de-Seine, envisage ainsi un recours pour "excès de pouvoir" devant le tribunal administratif.

Il déposera aussi "probablement" un référé-suspension concernant la délibération mettant fin au service d'autopartage, "voire une mise en cause pénale" de la maire PS de Paris Anne Hidalgo et de la présidente du Syndicat mixte d'élus et maire PS du XIIe arrondissement de Paris Catherine Baratti-Elbaz.

"On aurait pu attendre septembre". Le Syndicat d'élus, qui regroupe une centaine de communes dont Paris utilisant le service, a acté le 21 juin la résiliation de la délégation de service public du service d'autopartage de voitures électriques conclue avec le groupe Bolloré en 2011, sur fond de désaccords financiers. Une vingtaine de communes, d'étiquettes de droite, ont voté contre, estimant n'avoir pas été informées ni n'avoir pu entendre le groupe Bolloré.

"Qui a pris la décision de mettre un terme à la délégation ? C'est la Ville de Paris", a indiqué Philippe Brillault en assurant que ces communes "contestent le principe de recevoir une facture par anticipation. Nous n'avons aucune idée des sommes réclamées, des conditions. Pourquoi se précipiter ? On aurait pu attendre septembre", a-t-il dit.