Fillon s’attaque au déficit

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Europe1.fr (avecAFP) , modifié à
Le Premier ministre dévoile son plan pour revenir sous la barre des 3% des déficits en 2013.

François Fillon veut mettre fin à la spirale du déficit. Le Premier ministre a assuré dans un entretien au Figaro, à paraître samedi, que les dépenses publiques globales progresseraient "désormais à un rythme inférieur à 1% par an dès 2011", fixant également un calendrier jusqu'en 2013.

"Jamais un gouvernement n'aura fait autant"

"Ce rythme me paraît crédible compte tenu de la stratégie de croissance que nous sommes en train de mettre en place. Nous affecterons les recettes de la croissance à la réduction du déficit. Ce qui nous permettra de le faire revenir à 6% du PIB l'an prochain, 4,6% en 2012. Et enfin 3% en 2013, si aucune nouvelle crise ne vient perturber cette trajectoire", détaille-t-il.

"Jamais un gouvernement n'aura fait autant", juge encore François Fillon. "Concrètement, cela signifie un gel du budget des ministères et des efforts comparables pour les collectivités locales. Quant à l'objectif de progression des dépenses de l'assurance-maladie, il devra descendre sous les 3%. N'oublions pas que nous étions à 5 ou 6% il y a quelques années", ajoute le chef du gouvernement. "S'agissant des effectifs de l'État, nous allons poursuivre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux jusqu'à la fin du quinquennat", assure encore François Fillon.

Un bonus-malus sur les cotisations sociales

Le Premier ministre a également affirmé que la question de la hausse des cotisations serait "posée" à l'occasion de l'examen de la réforme des retraites, tout en écartant "une remise à plat complète" du système. "Le Conseil d'orientation des retraites nous montrera, en avril, que la crise a aggravé la situation en réduisant les recettes et que l'allongement de la durée de cotisation, dont j'ai été l'un des artisans en 2003, n'a pas un effet suffisant sur les comportements: l'âge moyen de départ à la retraite augmente, mais très peu", déclare le Premier ministre.

Interrogé sur la tentation des entreprises de se débarrasser des salariés les plus âgés, François Fillon ajoute qu'il s'agit là d'un "problème fondamental". "Le patronat ne peut pas nous demander d'allonger la durée des carrières et continuer à licencier les seniors. Il y a une légère amélioration, mais il faut vraiment aller plus loin. Si besoin, nous prendrons de nouvelles mesures, pourquoi pas un bonus-malus sur les cotisations sociales", dit-il.

Veolia-EDF

Le Premier ministre est aussi revenu sur la polémique autour de Henri Proglio. Il a assuré que "le rapprochement entre EDF et Veolia n'est pas d'actualité". Il a ajouté qu'il continuait à être en faveur d'un départ progressif d'Henri Proglio, qui vient de prendre la direction d'EDF en novembre, de son poste de président de Veolia