Feux d'artifice du 14 juillet : les communes veulent limiter les frais

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Le feu d'artifice de la ville de Gruissan, dans le Languedoc-Roussillon, en 2014. © ERIC CABANIS / AFP
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Anne-Laure Jumet et , modifié à
ÉCONOMIE - Si des communes ont décidé de supprimer le feu d'artifice, d'autres ont recours au système D.

C'est lundi que Paris présente ses festivités pour le 14 juillet. Et la capitale met les petits plats dans les grands avec un coût estimé à 700.000 euros. Mais pour certaines communes, le traditionnel feu d'artifice n'est pas envisageable en raison de difficultés budgétaires et de la baisse des dotations de l'Etat. Si certaines y renoncent comme à Argenteuil dans le Val-d'Oise, d'autres imaginent des alternatives pour faire baisser la note.

Des commerçants sollicités. Martina Craveia-Schütz, maire de Dinard en Bretagne, n'organisera pas de feu d'artifice le 14 juillet prochain ,une mesure qui permet d'économiser 100.000 euros. Et ce n'est pas la pétition des habitants qui a réuni 5.000 signatures qui la fera changer d'avis.  "Puisqu'on ne peut pas se permettre d'augmenter nos impôts, il faut essayer de baisser nos dépenses et ça, c'est une décision que nous avons prise d'un commun accord", explique l'édile à Europe 1.

Alors que le feu d'artifice d'août est maintenu, celui de juillet pourrait quand même avoir lieu. Une alternative existe en effet : "envisager d'accepter des feux d'artifice qui seraient du privé, qui seraient lié à l'Union des commerçants ou à des associations". Dans ce cas là, la mairie ne s'occuperait que de la sécurité de l'événement.

Du côté de La Seyne -sur-Mer dans le Var, les commerçants mettent déjà la main à la poche. En 2014, la mairie avait même interdit les feux d'artifice sous prétexte qu'un commerçant avait refusé de participer financièrement à l’événement. En 2015, tout est entré dans l'ordre et dans le quartier très touristique des Sablettes, pas moins de sept feux d'artifice seront tirés. Seul celui du 15 août sera financé par la mairie, les six autres seront aux frais des commerçants et des forains.

Mutualiser les dépenses. Autre solution adoptée pour ce 14 juillet 2015 par plusieurs communes, mutualiser les coûts. Les villes de Haubourdin et de Loos dans le Nord ont par exemple décidé de faire un feu d'artifice commun dans une zone située à la limite des deux villes. Pour chacune des deux communes, cela représente entre 15 et 20.000 euros d'économies.

Idem dans les Yvelines du côté de Chevreuse et de Saint-Remy-lès-Chevreuse. Le feu d'artifice aura lieu à Saint-Remy le 14 juillet prochain et l'an prochain, il aura lieu chez le voisin. Les communes de Betz-Le Château et de Ferrière-Larçon en Indre-et-Loire appliquent la même recette depuis 2013.

Pour certaines communes, le pot commun peut aussi être l'occasion de voir un peu plus grand tout en faisant une petite économie. Dans les Hauts-de-Seine, la ville de Levallois-Perret s'est accordée avec Courbevoie pour 2015. Plutôt que deux feux tirés sur chacune des rives de la Seine, les deux communes n'en feront qu'un seul, plus spectaculaire, au-dessus du fleuve.

La mutualisation semble en tout cas séduire les édiles en mal de finances. Le journal La Nouvelle République qui couvre les régions Centre et Poitou-Charentes a, en janvier 2015, établi le palmarès des vœux les plus courants qui reviennent le plus souvent dans la bouche des maires. Le mot "mutualisation" a été utilisé avec succès que ce soit pour les balayeuses ou pour… les feux d'artifice.