FagorBrandt dépose le bilan

En France, c'est au minimum 1.870 emplois qui sont menacés.
En France, c'est au minimum 1.870 emplois qui sont menacés. © MAXPPP
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Damien Brunon avec agences , modifié à
La société française d’électroménager s’est déclarée en cessation de paiement, 1.870 emplois sont menacés.

L’INFO. Brandt, Vedette, Thomson, autant de marques d’électroménagers qui sont directement menacées par le dépôt de bilan annoncé mercredi par FagorBrandt à l’issu de son comité central d’entreprise (CCE). En tout, ce sont 1.870 emplois qui sont en danger en France. Fagor, la maison mère espagnole de l’entreprise, lui a emboîté le pas quelques minutes plus tard.

Une décision attendue. "FagorBrandt a annoncé son intention de déposer une cessation de paiement avec placement de l'entreprise sous protection judiciaire", a déclaré Thierry Léonard, directeur général de FagorBrandt. La demande sera déposée d'ici à jeudi soir au tribunal de commerce de Nanterre dans les Hauts-de-Seine, a-t-il précisé.

Du côté des salariés, on s’attendait à une telle annonce. Lundi, les syndicats avaient été reçus à Bercy par le ministre de l’Emploi, Michel Sapin, et celui du Redressement Productif, Arnaud Montebourg. Ils avaient réclamé l’aide de l’Etat et étaient repartis de la réunion sans promesse concrète.

Des inquiétudes pour l’emploi. Il faut dire qu’en France, FargorBrandt emploie 1.870 personnes à Vendôme dans le Loir-et-Cher, à La Roche-sur-Yon et Aizenay en Vendée et à Orléans dans le Loiret. Mais selon les syndicats, le dépôt de bilan pourrait avoir des conséquences encore plus grave dans l’Hexagone si l’on prend en compte les sous-traitants.

"Certains essaient de minimiser le choc social qui risque de se produire. Ce n'est pas 1.870 salariés qui sont concernés par cette situation mais bien 3.000 au minimum", a déclaré un porte-parole de l'intersyndicale à l’issue du CCE.

La maison mère aussi. Quelques minutes après l’annonce du dépôt de bilan de FagorBrandt, sa maison mère, Fagor, lui a emboîté le pas. L’annonce a été faite en Espagne, terre d’origine du groupe, par le ministre de l’Industrie ibère.

Le groupe, qui emploie 5.700 personnes dans le monde, est dans une situation précaire depuis la mi-octobre. Il s’était alors mis en situation de pré-dépôt de bilan, asphyxié par une dette de 800 millions d’euros.

Interrogé à l’issue du Conseil des ministres, Arnaud Montebourg, a déclaré que les gouvernements français et espagnols travaillaient ensemble “pour organiser une reprise des activités”. “Les deux gouvernements ont décidé de conjuguer leurs efforts pour trouver des solutions de financement de toutes natures de manière à ce que nous puissions sauver le maximum de sites et préserver le plus possible d'emplois", a-t-il ajouté.