Exil: le fisc attrape plus de gros poissons

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Le nombre de "faux résidents" français redressés a diminué depuis 2009, mais les montants découverts augmentent.

Il y a plusieurs sortes d'exilés fiscaux. Il y a les vrais, qui partent de la France et n'y reviennent plus ou peu. Il y a les malins, qui continuent de passer du bon temps dans l'Hexagone et de profiter de ses services publics sans se faire prendre. Et puis il y a les autres, ceux qui tombent un jour sous le giron du fisc. Selon Le Figaro, qui révèle l'information vendredi, leur nombre est en diminution. Mais Bercy compense en retrouvant de plus en plus de gros poissons.

Ainsi, en 2011, le fisc a redressé 177 contribuables pour "fausse domiciliation", contre 205 en 2009. Les montants perçus par Bercy, suite aux personnes attrapées sous ce chef d'accusation, sont passés de 40 millions à 80 millions d'euros. Ce qui revient, précise le quotidien, à un montant de 452.000 euros par personne.

Phénomène similaire pour les avoirs

Qu'est-il reproché à ces contribuables hors-jeu ? La "fausse domiciliation", qui prévaut lorsqu'une personne prétend vivre à l'étranger - ce qui lui permet d'échapper aux principaux impôts hexagonaux – mais qu'elle "réside" toujours en France. Pour être considéré comme "résident" français, il suffit de vivre plus de la moitié de l'année en France, d'y avoir son foyer familial ou encore son activité économique principale.

Toujours selon le Figaro, le nombre de redressements pour "non-déclaration" d'avoirs financiers à l'étranger a également été multiplié par six en deux ans, passant de 14 à 86 entre 2009 et 2011. Le quotidien avance la récupération de la "liste noire" de 3.000 personnes possédant un compte en Suisse récupérée par Bercy en 2009 en guise d'explication de cette augmentation.