Ex-Spanghero: seize salariés licenciés gagnent aux prud'hommes

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Les licenciements de 16 salariés de l'entreprise ex-Spanghero, au centre du scandale de la viande de cheval, ont été déclarés "sans cause réelle ni sérieuse".

Les licenciements de seize salariés de l'entreprise ex-Spanghero, au centre du scandale de la viande de cheval en février 2013, ont été déclarés "sans cause réelle ni sérieuse" par les prud'hommes de Carcassonne, a indiqué mardi leur avocat, Me Gérard Bouissinet.

8.000 à 20.000 euros d'indemnité. Le tribunal a justifié sa décision par un "défaut dans l'obligation de reclassement" et a ordonné le paiement d'une indemnité allant de 8.000 à 20.000 euros par salarié, soit un total d'environ 200.000 euros inscrits au passif de la liquidation de la société, a précisé Me Bouissinet. Dix-huit autres licenciements de cette entreprise basée à Castelnaudary (Aude) ont, en revanche, été validés par ce même tribunal dans l'attente du résultat du procès pénal des anciens dirigeants de Spanghero dans ce dossier, a ajouté la même source.

50.000 tonnes de viande de cheval. Sur le plan judiciaire, l'enquête française sur le scandale européen qui concernait 50.000 tonnes de viande de cheval vendues pour du bœuf, dont 800 tonnes en France, est terminée, dans l'attente d'un éventuel renvoi des prévenus devant la justice. Deux anciens responsables de la société Spanghero, Jacques Poujol et Patrice Monguillon, ont été mis en examen par des juges parisiens notamment pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et tromperie sur une marchandise.

Un scandale retentissant. En février 2013, Spanghero s'était retrouvée accusée d'avoir trompé ses clients en revendant sciemment de la viande chevaline pour du boeuf. L'entreprise, qui revendiquait alors 360 salariés, ne s'est pas remise de ce scandale. La viande avait servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des marques comme Findus ou la grande distribution.