Euro Disney va quitter la Bourse de Paris

Depuis l'ouverture de Disneyland Paris il y a 25 ans, la maison-mère a multiplié les injections d'argent frais.
Depuis l'ouverture de Disneyland Paris il y a 25 ans, la maison-mère a multiplié les injections d'argent frais. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Après son offre publique d'achat concluante, The Walt Disney Company détient désormais plus de 97% de sa filiale Euro Disney, ce qui ouvre la voie à son retrait de la Bourse de Paris.

The Walt Disney Company a conclu avec succès son offre publique d'achat sur sa filiale Euro Disney, a annoncé mardi l'Autorité des marchés financiers (AMF), ouvrant la voie à son retrait de la Bourse de Paris.

La maison mère détient désormais plus de 97% d'Euro Disney. "A ce jour, les initiateurs détiennent (...) 97,08% du capital et des droits de vote de la société Euro Disney S.C.A.", a précisé le gendarme français de la Bourse dans un communiqué. La société américaine, qui détenait avant l'opération près de 86% du capital, avait annoncé en février son intention de lancer une OPA sur la totalité des 14% restants. Elle souhaite aussi réinjecter de l'argent au sein de sa filiale française, plombée par une dette abyssale alors que la fréquentation du parc Disneyland Paris est à la peine.

Deux euros par action. The Walt Disney Company envisage une recapitalisation d'un montant maximum de 1,5 milliard d'euros pour réduire la dette qui dépassait le milliard d'euros à la fin de l'exercice clos en septembre 2016. Le prix proposé lors de l'OPA, deux euros par action, représentait une prime de 67% par rapport au cours à la clôture du 9 février 2017. C'est toutefois bien loin des 11 euros que valait le titre lors de son introduction en Bourse en novembre 1989. Depuis, seul un dividende de quelques centimes a été distribué dans les années 1990.

En avril, la société de gestion Ciam - qui détenait via son fonds d'investissement Cima 1,2% du capital d'Euro Disney - avait jugé ce prix de rachat inéquitable pour les actionnaires minoritaires. Lors de l'assemblée générale d'Euro Disney fin mars de nombreux petits actionnaires, se sentant floués, avaient exprimé leur mécontentement voire leur colère envers l'OPA de la maison-mère américaine.

Perte record. Depuis l'ouverture de Disneyland Paris il y a 25 ans, la maison-mère a multiplié les injections d'argent frais. Mais c'est sur une perte nette record (858 millions d'euros) qu'Euro Disney a bouclé son exercice 2016, notamment perturbé par une baisse de fréquentation à la suite des attentats.