Entreprises : la France reine des taxes

La France arrive en effet en tête du classement concernant la taxation des entreprises (avec un taux maximal de 36,1%) mais aussi celle du capital (44,5%, contre seulement 5,5% en Lituanie), indique Bruxelles.
La France arrive en effet en tête du classement concernant la taxation des entreprises (avec un taux maximal de 36,1%) mais aussi celle du capital (44,5%, contre seulement 5,5% en Lituanie), indique Bruxelles. © MAXPPP
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G.S. , modifié à
Une étude de Bruxelles révèle que les entreprises françaises sont les plus taxées de l'Union.

Le classement. Ironie de calendrier : alors que François Hollande annonçait mardi une batterie de mesures pour favoriser la création d'entreprises, la Commission européenne publiait un classement sur la fiscalité au sein de l'Union. Résultat : les entreprises françaises sont les plus taxées. La France arrive en effet en tête du classement concernant la taxation des entreprises (avec un taux maximal de 36,1%) mais aussi celle du capital (44,5%, contre seulement 5,5% en Lituanie), précise Bruxelles. À l'inverse, le pays qui taxe le plus la consommation est le Danemark, et c'est la Belgique qui impose le plus le travail.

Le Danemark champion de l’impôt. Tout impôt confondu, la Commission européenne estime la charge fiscale moyenne des Vingt-Sept pays de l'Union à 38,8 % du PIB européen. Le Danemark est le pays qui impose le plus, (les impôts y représentent 47,7% du PIB, contre 43,9% pour la France), la Lituanie celui qui impose le moins (26%). La France fait aussi partie du trio de tête concernant les plus fortes hausses d'impôts depuis 2009, derrière le Portugal et la Roumanie.

Une demi-douzaines de projet fiscaux. La Commission européenne espère, par ailleurs, obtenir l'appui des Vingt-Sept le 22 mai prochain lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement. Le journal les Echos rappelle en effet qu'elle a préparé une demi-douzaine de projets fiscaux, techniquement prêts mais qui nécessitent une volonté politique. De manière générale, elle espère transférer davantage de fiscalité du travail et des entreprises vers la consommation.