En Vendée, le plein emploi oblige les patrons à ruser pour recruter

recrutement vendée 1280
© François Coulon pour Europe 1
  • Copié
François Coulon, édité par R.Da.
Avec un taux de chômage particulièrement bas, certains employeurs vendéens ont recours à la vieille technique du panneau d'annonce pour trouver des candidats à l'embauche.
REPORTAGE

En Vendée la reprise économique est tellement forte que les employeurs ne savent plus quel stratagème inventer pour tenter de recruter. Dernière trouvaille en date : la banderole "on embauche", déployée devant l'entreprise. Et quand la société est bien située, le procédé fonctionne.

Des recrutements dans toute la France. Avec 5% de chômage aux Herbiers, à une vingtaine de kilomètres de Cholet, tout le monde se tire la bourre pour recruter, confie Lionel Bouniot, du fabricant de cuisines You, qui a été le premier, il y a dix mois, à accrocher deux grandes banderoles devant l'entreprise. "On s'est dit, l'été arrivant, que l'on allait peut-être avoir des gens d'autres régions en recherche d'emploi et qui, voyant cela, allaient venir travailler chez nous", explique-t-il. "On en a embauché une quinzaine !"

Sur la départementale 160, la menuiserie Brodu embauche aussi, comme l'indique, en très grosses lettres, la banderole déroulée devant l'entreprise. "Il y a des gens qui s'arrêtent spontanément, et qui demandent ce que l'on recherche comme profil. Aujourd'hui, soit c'est ça, soit on refuse du travail, alors on essaye d'attirer", confie Blandine Brodu. "Là, on vient de recruter une personne de Fréjus. Parfois, ça parait improbable".

Attirer l'attention. Les employeurs rivalisent d'ingéniosité, témoigne Laurent Gaillard, un électricien en panneaux renversants. "On a eu l'idée de mettre l'annonce à l'envers, ça interpelle. Ça nous a apporté deux personnes, c'est déjà très bien. Aujourd'hui, on est à la recherche d'une dizaine de personnes. Si on ne met pas de panneau devant l'entreprise les gens vont se poser des questions : tiens, chez Gaillard on n'embauche pas'". De son côté, le maçon Laurent Fernandez exulte. Il a réalisé deux embauches en une semaine après avoir fait chou blanc pendant deux mois avec son annonce sur le Bon Coin.