Egalité femmes-hommes : ces entreprises qui ont changé leurs pratiques

© Mychèle DANIAU/AFP
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Carole Ferry, édité par A.H. , modifié à
Pour venir à bout des inégalités salariales entre hommes et femmes, certaines entreprises ont pris les devants. 

En France, aujourd'hui encore, les femmes sont payées en moyenne 9% de moins que les hommes, à travail égal. Mercredi, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé un plan pour mettre un terme à cette injustice. Les contrôles vont être renforcés, et des sanctions pourraient prononcées à l'égard des sociétés qui pratiqueraient des écarts de salaires non justifiés. Ces dernières année heureusement, d'autres entreprises ont fait le choix, d'elles-mêmes, de réduire ces inégalités.

Une enveloppe "spéciale rattrapage". La plupart de ces entreprises "bonnes élèves" ont utilisé pour cela l'enveloppe "spéciale rattrapage". En clair, au moment des négociations salariales, direction et syndicats se mettent d'accord sur le budget consacré uniquement au rattrapage de salaires des femmes lésées au cours de leur carrière. C'est ce qu'a fait par exemple le groupe BPCE, l'organe central commun à la Banque populaire et à la Caisse d'épargne française. La Banque Palatine, l'une des branches du groupe BCPE, a notamment consacré 30.000 euros à ce rattrapage. Au Crédit foncier, l'enveloppe est même montée jusqu'à 70.000 euros.

 

Même les petites entreprises s'y mettent. Les grosses entreprises ne sont pas les seules à faire des efforts pour rentrer dans les clous. Pierre Philippe dirige les Vignerons de Buzet, une PME qui emploie 80 salariés. Il a fait de l'égalité salariale une priorité. "Quand je suis arrivé, j'ai pu constater qu’en fonction du degré de proximité amicale ou relationnelle avec les dirigeants de l’époque, les salaires pouvaient connaître une certaine variation. J'ai simplement appliqué une règle de bon sens : à travail égal, salaire égal", explique-t-il au micro d'Europe 1. Mais ces efforts financiers ne sont pas sans conséquence. "Ça peut rapidement conduire à des difficultés économiques dans l'entreprise. Ça prend du temps, mais nous y sommes arrivés. C'est l'une des fiertés de l'entreprise", se réjouit-il.

Le groupe SEB a également mis plusieurs années à rattraper les inégalités. Aujourd'hui, une commission se réunit chaque année pour s'assurer que la ligne rouge n'est plus franchie.