Edouard Martin : "nous attendons plus" de Hollande

Le syndicaliste a souhaité sur Europe 1 que l'Etat fasse plus pour soutenir la sidérurgie en Lorraine.
Le syndicaliste a souhaité sur Europe 1 que l'Etat fasse plus pour soutenir la sidérurgie en Lorraine. © MAXPPP
  • Copié
Thomas Morel , modifié à
L'emblématique délégué CFDT de Florange Édouard Martin s'est montré plutôt sceptique avant la visite de François Hollande.

L'info. Les syndicats attendent Hollande de pied ferme. Alors que le président se rend jeudi matin à Florange, pour rencontrer les salariés de l'usine ArcelorMittal, dont les hauts-fourneaux ont fermé leurs portes il y a cinq mois, les représentants des salariés sont dans l'expectative et se demandent ce que le chef de l'Etat leur annoncera. "Il vient pour faire quoi, dire quoi ? Nous espérons qu'il vient annoncer quelque chose de nouveau", s'est ainsi interrogé sur Europe 1 Edouard Martin, délégué CFDT de l'usine et syndicaliste emblématique de Florange.

>> Suivez en direct le déplacement de François Hollande à Florange

Les annonces du président. De fait, François Hollande ne vient pas les mains vides : il devrait annoncer un partenariat Etat-région prévoyant 300 millions d'euros d'investissements d'ici à 2016, dont une partie sera consacrée au développement, à Florange, d'une technologie de fabrication de l'acier émettant peu de CO2. Pourtant, ces offres ne satisfont pas les syndicats. "Nous attendons quelque chose de plus pour l'industrie sidérurgique. Si le chef de l'Etat vient seulement nous parler du pacte lorrain, ce n'est pas la peine", avertit Édouard Martin.

>> A LIRE AUSSI : Ce que propose le président aux salariés de Florange

Florange "n'a jamais aussi bien fonctionné". Pour les salariés de Florange, en effet, il n'est pas question de tourner la page de la sidérurgie dans le bassin lorrain. "C'est une activité qui marche très bien, gagne de l'argent, crée des emplois et structure la région Lorraine", souligne le représentant CFDT, qui rappelle également que l'acier de Florange s'exporte jusqu'en Chine. "Nous sommes dans le haut-de-gamme, quand les chinois font du 'prêt-à-porter'. Vous croyez qu'Audi, Mercedes, BMW achèteraient un acier de mauvaise qualité ? Non ! Pourtant ce sont nos principaux clients ! C'est bien simple, nous n'avons jamais aussi bien fonctionné qu'en ce moment …", conclut Edouard Martin.