Doux : il y a deux offres principales

Le tribunal de commerce de Quimper va examiner 15 offres de reprise. Deux propositions sortent du lot.
Le tribunal de commerce de Quimper va examiner 15 offres de reprise. Deux propositions sortent du lot. © MAXPPP
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Marion Sauveur avec AFP
La justice doit départager vendredi au total une quinzaine d’offres de reprise du groupe volailler.

Le tribunal de commerce de Quimper va se pencher vendredi sur les offres de reprise du groupe volailler pour lequel travaillent 3.400 salariés, 800 éleveurs ainsi que des transporteurs et sous-traitants. Une quinzaine de propositions a été déposée. Mais deux options retiennent le plus l'attention : une offre de reprise de Sofiprotéol et un plan de continuation émanant de la direction du groupe.

L'offre de Sofiprotéol

L'offre qui est soutenue par les salariés et les syndicats émane d'un consortium, placé sous l'égide de Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales. Il regroupe différents acteurs français du secteur volailler, privés et coopératives, dont Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc, LDC, Terrena, Tilly-Sabco et Triskalia. Certains ont d’ailleurs proposé des offres individuelles.

L’offre de Sofiprotéol permet "de sauvegarder plus d'emplois" que les autres propositions de reprises, a affirmé Jean-Philippe Puig, directeur général de l’entreprise. Elle concerne 3.078 emplois et propose de reprendre 2.707 salariés en CDI et CDD, soit 519 de plus que le dossier de reprise précédent. Par ailleurs, le consortium promet également que le site de Quimper serait repris "en location gérance, dans le cadre d'une société commune".

L'offre de la direction de Doux

Mais face à cette proposition, une autre offre sort du lot, c'est celle proposée par l'actuelle direction qui a présenté un plan de continuation. L’actuel PDG Charles Doux souhaite poursuivre la période d'observation, avant la présentation d'un plan global de relance du groupe, annoncé en octobre. Cependant, le coût de ce plan, en termes de suppressions d'emplois, n'a pas encore été fixé.

Une chose est sûre, si cette offre est adoptée, ce serait la banque Barclays qui prendrait le contrôle du volailler. La famille Doux resterait actionnaire mais serait minoritaire. Elle est prête à convertir sa créance, soit 140 millions d'euros, en capital. La famille Doux détient actuellement 80% du groupe et la BNP 20%. Charles Doux avait ces dernières semaines refusé de devenir minoritaire.

Charles Doux est notamment soutenu par l'association des éleveurs de Bretagne fournisseurs du groupe, au nombre de 200, ainsi que par une centaine d'éleveurs vendéens. Pour eux, le plan de continuation "est le seul qui préserve (leurs) intérêts".

La décision du tribunal de commerce devrait être mis en délibéré.