"Dieselgate" : Fiat-Chrysler sous la menace d'une amende de 9,62 milliards

Un dispositif frauduleux aurait été utilisé sur deux modèles stars du groupe : la Fiat 500X et la Jeep Cherokee. (Photo d'illustration)
Un dispositif frauduleux aurait été utilisé sur deux modèles stars du groupe : la Fiat 500X et la Jeep Cherokee. (Photo d'illustration) © AFP
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"Le Monde" révèle mercredi que le groupe automobile aurait installé un dispositif sur certains de ses modèles pour pouvoir passer les tests d'homologation.  

Le groupe automobile italo-américain Fiat-Chrysler est soupçonné par la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) de "tromperie aggravée" dans le cadre de l'enquête sur le "Dieselgate". Selon un procès verbal transmis à la justice française en février dernier et publié lundi dans Le Monde, la DGCCRF estime que certains modèles testés dans des conditions réelles montrent de gros écarts sur les rejets de CO2 et sur les particules fines, au regard des tests d'homologation. L'amende qui plane au-dessus du groupe Fiat-Chrysler approche les dix milliards d'euros (9,62 milliards).

Un dispositif frauduleux installé sur deux modèles phares de la marque. La DGCCRF a découvert que Fiat, à l'instar de Volkswagen, aurait installé un dispositif permettant de frauder les tests d'homologation. Ce dispositif frauduleux aurait été utilisé sur deux modèles stars du groupe : la Fiat 500X et la Jeep Cherokee, deux modèles dont les ventes ont représenté un chiffre d'affaires total de 151,7 millions d'euros entre 2014 et 2016.

Le groupe conteste les méthodologies de la DGCCRF. Selon Le Monde, Fiat-Chrysler a toujours affirmé que ses véhicules étaient conformes aux normes. Le groupe aurait contesté en janvier la méthodologie des tests menés par la DGCCRF. Fiat-Chrysler a affirmé coopéré avec les autorités françaises mais déplore que les informations liées à l'enquête soient rendues publiques, avant même que le groupe "n'ait l'opportunité d'accéder au dossier".