Dialogue au point mort chez Airbus

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Les syndicats continuent le blocage du site de production pour le 2e jour consécutif.

Le personnel français d'Airbus poursuit ses actions de blocage de la production à Toulouse mardi. Les salariés paralysent les installations de chargement et déchargement des avions cargos Beluga, qui acheminent les tronçons fabriqués dans les usines du groupe et alimentent donc les chaînes de production, ont indiqué une responsable syndicale et un responsable de la direction.

"Nous sommes conscients que ça peut entraîner un dérèglement complet, que les chaînes peuvent se retrouver à court de pièces", a dit Françoise Vallin, déléguée syndicale centrale CFE-CGC, l'une des composantes de l'intersyndicale qui a décidé lundi de durcir l'action, d'abord pour les salaires, mais aussi les embauches. Selon un responsable de la direction, "dans la mesure où on a des marges de sécurité, la production n'est pas lourdement impactée, il n'y a pas encore de chaîne qui manque de pièces". Avant qu’Airbus ne soit en difficulté, "on a quelques jours" devant nous, a-t-il dit.

Les négociations sont au point mort. Syndicats et direction se renvoient la responsabilité de la non-reprise des discussions sur les augmentations de salaires. Direction et syndicats se sont séparés sans s'être entendus vendredi. Depuis, selon la déléguée CFE-CGC, "officiellement, il n'y a pas eu de contact".

L'intersyndicale FO-CFE/CGC-CFTC-CGT-CFDT réclame 3,5% de hausse des rémunérations, comme en 2009. Elle réclame aussi plusieurs centaines d'embauches, autant que celles prévues selon elle en Allemagne.

Le blocage de l'approvisionnement va de pair avec des grèves successives sur les différents sites toulousains. Après l'usine d'assemblage des longs courriers A330 et A340 lundi, les salariés étaient appelés mardi à débrayer sur l'assemblage de l'A320. L'usine de l'A380 mercredi, une usine de pièces jeudi et le bureau d'études et le siège vendredi devaient suivre tour à tour. Les sites de Nantes et Saint-Nazaire étaient eux aussi appelés à l'action.