Dette : les USA toujours dans l'impasse

Le chef de la majorité démocrate au Sénat veut faire adopter un autre texte ce week-end.
Le chef de la majorité démocrate au Sénat veut faire adopter un autre texte ce week-end. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Les républicains refusent toujours le plan démocrate et veulent encore débattre avec Obama.

L'échéance approche. A quatre jours de la date butoir fixée par le Trésor, le Congrès américain n'a toujours pas trouvé d'accord sur la dette, afin de relever le plafond de la dette et éviter un défaut de paiement. Les républicains du Sénat ont indiqué samedi qu'il voteraient contre un plan des démocrates du Sénat et qu'ils souhaitaient le retour du président Barack Obama dans les négociations.

Dans une lettre au chef de la majorité démocrate Harry Reid, signée par 43 des 47 sénateurs républicains, ces derniers affirment: "nous vous écrivons pour vous dire que nous ne voterons pas pour votre plan de relèvement du plafond de la dette de 2.400 milliards". Pour eux, le plan de "ne répond pas à l'actuel déséquilibre fiscal et manque d'effort sérieux pour s'assurer que toute future réduction budgétaire soit mise en place".

Situation déjà bloquée vendredi soir

Un texte des républicains, adopté à la Chambre des représentants, a été rejeté par le Sénat vendredi soir. Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat, a programmé un vote ce week-end pour faire adopter un autre texte. Le but : éviter un défaut de paiement des États-Unis.

Cette nouvelle proposition prévoit 2.200 milliards de dollars d'économies sur dix ans. De quoi relever suffisamment le plafond de la dette pour tenir jusqu'en 2013. Mais les républicains, eux préfèreraient une solution en deux temps, avec un premier relèvement du plafond de la dette avant le 2 août, puis un autre début 2012, soit en pleine campagne électorale. Ce qui n'arrangerait pas Obama et son camp.

Obama optimiste

La Maison Blanche, elle, se veut optimiste sur l'issue de la crise. Barack Obama a ainsi estimé samedi que les deux parties n'étaient "pas si loin l'une de l'autre", après avoir, une nouvelle fois, appelé au compromis vendredi. "Nous n'avons presque plus de temps", s'est-il alarmé, demandant aux Américains de "maintenir la pression" sur les élus de Washington, afin qu'ils trouvent une solution rapide.

Car un défaut de paiement des Etats-Unis pourrait avoir des conséquences catastrophiques, comme l'abaissement de la note souveraine du pays et de graves dysfonctionnements au niveau fédéral. Conséquence possible, a expliqué samedi le chef de l'état-major interarmées américain, les soldes des GI en Afghanistan pourraient ainsi par exemple ne plus être versées.