Des salariés de Molex rassemblés devant leur usine fermée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L’équipementier automobile a annoncé la fermeture temporaire de l'usine de Villemur-sur-Tarn au lendemain des incidents survenus sur le site.

Une cinquantaine de salariés de l'équipementier automobile américain Molex, furieux contre leur direction, étaient rassemblés jeudi matin devant l'usine de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse, après la décision de Molex de fermer le site pour raison de sécurité.

Molex a, en effet, annoncé mercredi la fermeture de son usine "pour garantir la sécurité des employés et des vigiles de l'usine après qu'un salarié et deux gardes eurent été blessés dans un incident violent sur le site."

Selon la version des salariés, le directeur du développement Eric Doesburg, qui marchait avec une canne du fait d'une opération au genou, a été bousculé mardi soir et des oeufs ont été lancés sur lui et ses gardes du corps. Un médecin lui a prescrit une ITT de 7 jours.

"Pour moi, au-delà de ce que dit la direction, cette fermeture est là pour créer dans l'esprit des gens une forme de peur. C'est un avertissement. C'est plus psychologique que sécuritaire", a déclaré pour sa part Thierry Bonhoure, délégué syndical FO.

"On a appelé l'inspection du travail car les représentants du personnel doivent pouvoir entrer, ça commence à se corser. S'ils cherchent l'épreuve de force, ils vont l'avoir. On est remonté, on est comme des bêtes sauvages", a surenchéri le secrétaire du CE, Denis Parise. Ce dernier et trois salariés de Molex ont été convoqués jeudi au TGI, assignés en référé par Molex qui réclame la levée du blocage de l'usine. Le juge a annoncé qu'il rendra sa décision mardi prochain à 09 heures.

La fermeture de l'usine Molex est prévue pour fin octobre mais le personnel espère une réindustrialisation du site, à condition que Molex cède l'outil de production, ce que refuse le groupe américain qui a construit une usine identique aux Etats-Unis pour y délocaliser sa production.

Le directeur général de Molex, Martin Slark, a en outre dénoncé mercredi soir "le manque de réaction des forces de l'ordre" appelées par la direction de l'usine.

> Un représentant de Molex agressé