Des millions d'euros pour les Petroplus

Les salariés de la raffinerie recevront une part de la vente des stocks de produits pétroliers.
Les salariés de la raffinerie recevront une part de la vente des stocks de produits pétroliers. © REUTERS
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Les salariés de la raffinerie recevront une part de la vente des stocks de produits pétroliers.

C’est une première victoire pour les salariés de Petroplus. Les 550 employés de la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, vont pouvoir bénéficier d’une partie de la vente des stocks de produits pétroliers de l’entreprise. Depuis le début du conflit avec la direction, les salariés avaient mis la main sur ce stock évalué à environ 200 millions d’euros, considérant qu’il s’agissait de leur "trésor de guerre".

Fin janvier, la raffinerie, visitée par presque tous les candidats à la présidentielle, a été placée en redressement judiciaire, après la faillite de la maison-mère basée en Suisse. Vendredi, le ministère de l’Industrie a indiqué qu’un accord avait été trouvé avec les banques pour "récupérer une partie de la trésorerie et des stocks de Petroplus".

83 millions d’euros pour les salariés

Au moment de la faillite, les banques avaient puisé dans la trésorerie de l’entreprise et vont devoir restituer 55 millions d’euros. La moitié du produit de la vente des stocks sera en outre versée à la raffinerie Petroplus.

Sur Les 200 millions d'euros que doit rapporter cette vente, 83 millions d’euros bénéficieront aux salariés, à travers un "fonds social qui sera géré paritairement par les employeurs et les organisations syndicales" de la raffinerie. Son but : "garantir l’avenir des salariés". 17 millions d’euros seront en outre consacrés au redémarrage de l’activité de la raffinerie.

Un avenir toujours incertain

Dans l’annonce faite un peu plus tôt vendredi, l’intersyndicale indiquait bien avoir obtenu une part "substantielle" de la vente, sans toutefois évoquer une gestion paritaire avec les employeurs.

D’après les syndicats, la structure créée serait une fiducie, qui permet de transférer un bien de façon temporaire à un tiers qui le gère, dans l’intérêt d’un bénéficiaire. Cette fiducie sera chargée de vendre les stocks. Le produit de la vente sera ensuite partagé entre les banques et les salariés, via une seconde fiducie.

L’avenir des salariés du site demeure toutefois toujours incertain. La raffinerie est toujours à la recherche d’un repreneur et la date limite de dépôt des offres a été repoussée au 30 avril. Un sursis de six mois a tout de même pu être obtenu grâce à un contrat avec Shell, qui était auparavant propriétaire du site.