Des mauvais joueurs dans la zone euro ?

Après avoir défini les grandes lignes d'u futur accord, le couple franco-allemadn s'inquiète de voir certains pays de la zone euro trainer des pieds.
Après avoir défini les grandes lignes d'u futur accord, le couple franco-allemadn s'inquiète de voir certains pays de la zone euro trainer des pieds. © REUTERS
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avec agences , modifié à
L’Allemagne regrette que certains pays "n'aient pas compris la gravité de la situation".

La pression monte et les déclarations se multiplient à la veille d’un nouveau sommet européen consacré à la crise de la dette et de la zone euro. Après avoir pris l’initiative, le couple franco-allemand s’inquiète de l’attitude d’autres pays-membres.

"Je suis plus pessimiste que la semaine dernière sur la possibilité d'avoir un accord total" car un "certain nombre de partenaires n'ont pas compris la gravité de la situation", a ainsi confié mercredi une source gouvernementale à Berlin.

Certains "tentent d'y échapper par des astuces"

Le sommet européen de jeudi doit permettre "de faire un pas décisif sur la structure future de la zone euro", mais certains "tentent d'y échapper par des astuces et n'ont pas compris les attentes", a poursuivi ce membre du gouvernement allemand. "Nous tablons sur des discussions très exigeantes et par moments difficiles", a confirmé un porte-parole du gouvernement.

Le ministre des Finances français, François Baroin, a renchéri mercredi, martelant que "la situation est grave". Avant de prévenir : "ni Angela Merkel ni Nicolas Sarkozy ne quitteront la table sans qu'un accord fort soit signé".

L’inertie européenne face à la précipitation des marchés

Si l’Allemagne et la France commencent à tirer la sonnette d’alarme, c’est que le temps presse. La zone euro ne s’est toujours pas mise d’accord sur une gouvernance budgétaire commune et peine à agir rapidement.

Les pays de la zone euro doivent étudier jeudi et vendredi à Bruxelles la proposition franco-allemande de renforcer la gouvernance et les règles européennes. Cela passerait par des sanctions plus automatiques pour les mauvais élèves de la rigueur budgétaire et par des "règles d'or" nationales contre les déficits. Pour augmenter les chances de réussite, le nouveau traité devrait être négocié entre les 17 membres de la zone euro, et non avec les 27 Etats de l'Union européenne.

De plus, le monde de la finance n’a pas la patience des négociateurs européens et ne cesse de faire monter la pression. L’agence de notation Standard & Poor’s a prévenu lundi soir : elle menace d'abaisser les notes de presque toute la zone euro, dont l'Allemagne et la France, si elle juge décevants les résultats du sommet européen.