Des "éléments nouveaux" pour Heuliez

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L’entreprise a renoncé à demander un placement en redressement judiciaire. Un bon signe ?

Nouveau rebondissement dans le feuilleton Heuliez. Contre tout attente, le constructeur et équipementier automobile a renoncé jeudi à faire une demande de placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Niort.

"La direction nous a appelé [jeudi] matin pour nous dire qu'elle suspendait la procédure de demande de redressement, en raison d'éléments nouveaux survenus ces dernières heures", a indiqué Jean-Emmanuel Valades. Le représentant du personnel CFE CGC n’en sait pas plus pour l’instant mais imagine que ces éléments "sont d'ordre positif".

Encore un repreneur potentiel

Selon une source proche du dossier, un des quatre investisseurs potentiels à la reprise d’Heuliez aurait fait une proposition intéressante et serait prêt à finaliser une reprise de l'entreprise. Mais il est "important de rester extrêmement discret" sur les négociations en cours "sous peine de les mettre en échec", a noté le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi.

Plus de 640 emplois en jeu

Heuliez, qui emploie environ 640 personnes, avait déjà été placé en redressement judiciaire il y a près d'un an, avant d'en sortir en raison d'un projet de reprise par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC), désigné par le tribunal de commerce, mais qui a finalement renoncé. L'investisseur turc Alphan Manas, candidat privilégié par le ministère de l'Industrie, a finalement proposé de reprendre 15% de l'entreprise avec un apport de 10 millions d'euros, une offre jugée insuffisante.
L'avenir d'Heuliez dépend pour l'essentiel du développement de la Mia, un véhicule électrique qui a été présenté au dernier salon de Genève. Ses autres activités, comme l'emboutissage, ont fortement ralenti ces dernières années.