Les enseignes ni récréatives, ni culturelles peuvent ouvrir le dimanche depuis la parution, le mardi 11 août, de la loi étendant le travail dominical au Journal officiel. Les commerces alimentaires peuvent, eux, ouvrir une heure de plus, jusqu'à 13h, et ceci, en toute légalité.
Les PUCE, périmètres d'usage de consommation exceptionnels, se concrétiseront peu à peu d'ici fin septembre dans les agglomérations de Paris, Aix-Marseille et Lille, a expliqué le ministère du Travail. Le temps que les communes fassent leurs demandes auprès des préfets et que ceux-ci prennent les arrêtés nécessaires. Chaque commerce de ces PUCE devra faire une demande de dérogation au repos dominical, après avoir négocié un accord collectif ou organisé un référendum auprès de ses salariés. Ce qui laisse penser que la stricte application de la loi devrait s'échelonner selon les cas.
Les partisans de la loi vantent une souplesse accrue pour les commerces, de nouveaux droits pour les salariés et une clarification nécessaire, puisque des zones étaient ouvertes le dimanche illégalement. Les opposants y voient "un choix de société qui va bien au-delà d'une décision juridique", d'après les termes du PS, et la création d'inégalités (rémunération, volontariat) entre salariés selon les zones et selon qu'ils travaillent déjà ou pas le dimanche.
Olivier Samain fait le point sur les zones dans lesquelles les magasins pourront ouvrir dès dimanche 16 août :
A Paris, dont le maire a récupéré le pouvoir de décision grâce au Conseil constitutionnel, on s'attend à une nouvelle passe d'armes avec le gouvernement. Bertrand Delanoë est opposé au classement en ville touristique de tout le territoire parisien, souhaité par le chef de l'Etat. Samedi, des salariés du BHV, en grève, ont appelé Bertrand Delanoë "à ne pas céder".