De Menthon, candidate à la tête du Medef

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La présidente d'Ethic a révélé sa "candidature à la présidence du Medef" sur Europe 1.

"Le sujet est qu’il va y avoir une élection. A partir du moment où il y a élection, c’est mieux qu’il y ait deux candidats". "Je crois qu’on ne peut plus parler d’une seule voix", a renchéri Sophie de Menthon mardi sur Europe 1, déclarant dans la foulée : "Je me présente à la candidature de la présidence du Medef".

Présidente du mouvement patronal Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance) et à la tête d'un cabinet d'audit et de conseil, Sophie de Menthon sera donc la rivale de Laurence Parisot pour diriger le Medef, même si Sophie de Menthon reconnaît : "Je n’ai pas de soutien déclaré" au sein des puissantes fédérations qui composent le mouvement patronal.

"Je suis une militante de la cause entrepreneuriale", a-t-elle déclaré :

"J’ai eu beaucoup de pression pour ne pas me présenter et cela m’a beaucoup motivé parce que ce sont des pressions amicales qui disent qu’il ne faut pas rompre l’unité patronale. Et justement j’ai vu un patronat qui avait peur et il ne faut pas que les patrons aient peur, il faut qu’ils soient fiers d’eux-même", a-t-elle ajouté.

Un Medef pas assez représentatif

"Mon objectif aujourd’hui est que chaque entreprise de France se sente vraiment représentée par le Medef. On en a besoin", explique Sophie de Menthon, avant d’ajouter : "c’est pas le cas aujourd’hui". "Je pense qu’il y a aujourd’hui besoin d’un débat sur l’entreprise", "à un moment où l’entreprise est attaquée de toutes parts, où les patrons ont vécu une année épouvantable".

Son avis sur l’action de Laurence Parisot ? "Formidable bilan", reconnaît Sophie de Menthon, mais "elle est toute seule". La présidente d’Ethic veut donc "partir à la conquête de l’opinion", pour "qu’on enlève cette image dramatique de l’entreprise aujourd’hui".

Sophie de Menthon, personnalité médiatique

"Il faut aller dans les médias, il faut aller porter cette parole. Nous sommes trop souvent maltraités entre guillemets. On parle de ce qui va mal, on parle des échecs en permanence. On parle des drames, des excès, des abus", explique la candidate à la tête du Medef, qui est une habituée des plateaux télé.

"Le Medef a fait des choses formidables, les entreprises font des choses formidables. on ne le dit pas. Il n’y a pas un patron qui veut aller dans les médias, ils disent il n’y a que des coups à prendre. Et bien, j’y vais et je suis fière d’y aller", conclut-elle. L'élection doit avoir lieu le 1er juillet 2010.

- Sophie de Menthon ferait-elle une meilleure présidente du Medef que Laurence Parisot ?