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T.M. , modifié à
Invité d'Europe 1, le maire de Belfort, qui a rencontré mardi le PDG d’Alstom, croit toujours au sauvetage du site de production basé dans sa ville.
INTERVIEW

Non, la fermeture du site de production d’Alstom à Belfort n'est pas inéluctable. C’est en tout cas le message que ne cessent de scander tour à tour François Hollande et Manuel Valls. La direction du constructeur ferroviaire a quant à elle affirmé mardi qu'"aucune décision" ne serait prise avant la fin des discussions engagées avec le gouvernement français sur l'avenir de son site.

"On sent que la situation évolue". Mardi, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a reçu à ce propos un groupe d'élus franc-comtois à Paris. "Il ne nous a pas donné de garanties mais nous l’avons rencontré, déjà", se satisfait Damien Meslot, le maire LR de Belfort. "Nous avons trouvé le président d’Alstom ouvert à la discussion et prêt à faire évoluer la situation, mais rien n’est acquis. On sent que les discussions sont en cours, que la situation évolue", confie-t-il sur Europe 1.

Entendu sur europe1 :
Maintenant, il ne faut pas se contenter de belles paroles. Il faut que les commandes (...) soient au rendez-vous.

"La balle est dans le camp du gouvernement". Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, a indiqué pour sa part se donner dix jours pour apporter des réponses. "Maintenant, il ne faut pas se contenter de belles paroles", presse Damien Meslot. "Il faut que les commandes publiques, qui permettront de sauver Belfort, soient au rendez-vous. Je rappelle que le carnet de commandes est plein jusqu’en 2018 et recommence à être chargé à partir de 2021, donc il y a deux-trois ans de trou dans les commandes. Si on arrive à trouver les commandes nécessaires, on pourra sauver le site, mais tout l’enjeu est là. La balle est très clairement dans le camp du gouvernement", estime-t-il.

La mobilisation continue. Pas question pour autant de faiblir dans la mobilisation. Un conseil municipal extraordinaire est prévu mercredi soir "pour apporter le soutien de tous les élus et de la population aux ‘Alsthommes’". L'édile a également appelé à une opération "Belfort ville morte", le 24 septembre à 14h, demandant à "l'ensemble des habitants de se réunir autour des élus et des organisations syndicales", et aux commerçants de baisser leur rideau pendant une heure, à cette occasion.

"Une catastrophe économique et affective". La fermeture de l’usine de production de sa ville serait "une catastrophe économique et affective", témoigne le maire. "Alstom c’est Belfort et Belfort c’est Alstom. C’est l’histoire de plus d’un siècle qui s’éteindrait", conclut-il.