Lactalis : échec de la deuxième session de négociations avec les producteurs

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avec AFP , modifié à
Les négociations, qui avaient échoué dans la nuit de jeudi à vendredi et redémarré vendredi après-midi, se sont achevées sans qu'aucune sortie de crise ne soit annoncée, un peu avant minuit. 

Les difficiles négociations sur le prix du lait entre Lactalis et les représentants des producteurs, qui avaient repris vendredi à Laval à 18 heures, se sont interrompues peu avant 23 heures. Les négociateurs représentant les producteurs de lait ont quitté la préfecture de la Mayenne sans faire aucune déclaration. Ils ont pris la route pour aller rencontrer les agriculteurs qui bloquent depuis lundi un rond-point à proximité immédiate d'un site de production de Lactalis, sur la commune de Changé, en limite de Laval.

Échec des négociations vendredi matin. En revanche, aucun représentant du géant mondial du lait, pourtant présent lors de ces négociations en préfecture, n'a été vu par les journalistes attendant la fin des discussions qui avaient repris vers 18 heures. Cette reprise des négociations vendredi à Laval est intervenue après l'échec des discussions menées pendant 11 heures jeudi et tôt vendredi matin à Paris. L'objectif est de tenter de trouver une sortie du conflit sur le prix qui oppose le géant du lait aux producteurs français qui travaillent actuellement à perte, leurs coûts de production étant plus élevés que le prix auquel leur lait est acheté par Lactalis.

Un accord pour contourner le blocage. Par ailleurs, le tribunal de Laval a décidé vendredi soir de transformer en décision juridique un accord en vigueur depuis 17 heures entre Lactalis et la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) de Mayenne, prévoyant de laisser sortir les camions du site de production durant la période de négociations, a précisé Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA. Lactalis avait assigné vendredi matin les fédérations régionales (FRSEA) de Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, dont des membres bloquaient les accès au site depuis le début du mouvement, pour entrave à la liberté de circulation. Dans la mesure où les véhicules peuvent désormais entrer et sortir du site, il n'y a donc plus atteinte à la liberté de circulation, a expliqué en substance Christiane Lambert. Cet accord est valable jusqu'à mardi matin.