Crise de la dette : le monde attend l’UE

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avec agences , modifié à
Les grandes puissances économiques attendent des actes du sommet de crise de la zone euro.

Les pays de la zone euro se retrouvent mercredi à Bruxelles pour tenter de définir une réponse à la crise de la dette. Une réaction attendue non seulement par les Européens, mais aussi par les principales puissances économiques : enrayer la crise de la dette et sauver la monnaie commune ne sont pas des sujets annexes pour des pays comme la Chine ou les Etats-Unis.

"Le risque le plus grave" pour les Etats-Unis

Les Etats-Unis, l’un des principaux partenaires économiques de l’Europe, redoutent qu’un blocage des Européens soit synonyme d’une chute de leurs exportations outre-Atlantique.

Le ministère américain de l’Economie craint que la crise européenne menace même la croissance mondiale. "La crise financière européenne est aujourd'hui le risque le plus grave pesant sur la reprise de l'économie mondiale", a mis en garde Charles Collyns, le sous-secrétaire adjoint au Trésor.

Le Japon veut un retour au calme

Le Japon est, lui aussi, très sensible à la crise de l’euro. Sa monnaie est considérée par les marchés comme une valeur refuge, si bien qu’en ces temps de crise de l’euro, le yen connaît une flambée qui ralentit les exportations et fragilise l'activité industrielle dans l'archipel.

"Le problème européen amorce une étape décisive. La question est de savoir si les Européens peuvent instaurer un schéma susceptible d'apaiser tout le monde. Nous les appelons à le faire sans coup férir", a prévenu lundi le ministre japonais des Finances, Jun Azumi.

La Chine dans le rôle du pompier ?

Face à l’ampleur du plan de sauvetage, plusieurs pays émergents sont même allés jusqu'à proposer leur aide à l’Union européenne. C’est notamment le cas de la Chine, qui envisage de participer à un fonds de secours européen via le Fonds monétaire international (FMI). Exportant bien plus de biens de consommation qu’elle n’en importe, la Chine est en effet assise sur d’immenses réserves de change, qui dépassaient fin septembre 3.200 milliards de dollars.

En participant au plan de sauvetage, "la Chine et les autres pays émergents pourraient devenir plus influents au sein du système financier mondial avant le sommet du G20", décrypte mercredi le quotidien chinois China Daily.