La hausse de 5,5% à 7% de la TVA réduite prévue dans le second plan de rigueur de François Fillon obligent les collectivités locales à réagir. En Ile-de-France, les tarifs vont augmenter de 1,5% au 1er janvier. Zoom sur la situation dans les grandes villes de province et chez un acteur incontournable des transports ferroviaires, la SNCF.
La SNCF n'a pas tranché
Du côté de la SNCF, aucune décision n’a encore été prise. Mais la question ne va pas être simple à trancher car la hausse du taux de la TVA va se télescoper avec la revalorisation du prix des billets de TGV qui intervient tous les ans début janvier. Ainsi, répercuter intégralement la hausse de la TVA sur le prix payé par le voyageur serait ajouter une hausse à une autre. Difficile à faire passer quand le big bang des horaires suscite déjà suffisamment de grogne.
Prudent, dimanche dernier dans le Grand Rendez-Vous d'Europe 1, Guillaume Pépy n'a évoqué que les billets Prem's, qui, eux, promet-il, ne bougeront pas. "Il y a une augmentation de la TVA qui a été votée par le parlement, mais notre objectif c’est de garder toujours des prix bas. Je rappelle que les prix Prem’s seront en 2012 à 15, 20 et 25 euros", a souligné le patron de la SNCF.
Des situations différentes suivant les régions
Pour les TER, ce sont les régions qui sont à la manoeuvre. La plupart devraient faire comme en Ile-de-France et répercuter le point et demi de hausse sur le prix payé par les voyageurs. Elles renverraient ainsi à plus tard l'augmentation prévue au titre de l'inflation.
Pour les transports urbains, les grandes agglomérations de province sont plus partagées. Certaines vont répercuter tout ou partie de la hausse et d'autres non. Mais toutes dénoncent, à travers cette hausse de la TVA sur les transports collectifs, un transfert de fait du déficit de l'Etat vers les collectivités locales.