13 entreprises de cosmétiques sanctionnées pour entente sur les prix

Colgate-Palmolive, Henkel, Unilever, Procter & Gamble, l'Oréal et Gillette sont concernés.
Colgate-Palmolive, Henkel, Unilever, Procter & Gamble, l'Oréal et Gillette sont concernés. © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
Colgate-Palmolive, Procter et Gamble, L'Oreal ou encore Gilette devront payer une forte amende.

Elles sont accusés d'avoir... maquillé les prix, en tout cas ceux du marché. L'Autorité de la concurrence a prononcé jeudi deux amendes d'un montant cumulé de près de 950 millions d'euros à l'encontre de treize des principaux fabricants du secteur de l'entretien/hygiène/beauté pour une entente sur les prix.

Entretien et hygiène. La première amende, d'un montant de 345,2 millions d'euros, concerne le secteur de l'entretien de la maison, et vise notamment les sociétés Colgate-Palmolive, Henkel, Unilever, Procter et Gamble. La seconde d'un montant de 605,9 millions d'euros vise plusieurs fabricants de produits d'hygiène dont les mêmes entreprises que pour la première entente, ainsi que L'Oreal et Gillette notamment.

Ce qui leur est reproché. Ces entreprises ont été condamnées pour avoir coordonné "leurs politiques commerciales auprès de la grande distribution et en particulier pour s'être concertées sur les hausses de prix", a indiqué jeudi l'Autorité de la concurrence lors d'un point presse. La plupart des entreprises ne contestent pas les faits qui leur sont reprochés, deux d'entre elles (SC Johnson et Colgate-Palmolive) ayant même été à l'origine de la découverte de l'affaire, et ayant de ce fait bénéficié d'une exonération totale ou partielle d'amende.

Uniliver fait appel. L'Oréal bien que ne figurant que dans une seule des deux affaires, est le groupe qui a été le plus lourdement condamné avec une amende de 189 millions d'euros, du fait de la part majoritaire qu'il detenait sur le secteur de l'hygiène-beauté au moment des faits. Vient ensuite Unilever, présent dans les deux affaires, avec une amende totale de 173 millions d'euros. Toutes les entreprises condamnées disposent d'un mois pour faire appel de ces sanctions auprès de la Cour d'appel de Paris. Ce dernier a d'ailleurs décidé de faire appel.