Compte Nickel : 20.000e client attendu vendredi

Le 20.000ème compte Nickel devrait s'ouvrir ce vendredi.
Le 20.000ème compte Nickel devrait s'ouvrir ce vendredi. © Maxppp
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Damien Brunon et Walid Berrissoul , modifié à
INFO E1 - En six mois, le système a convaincu une population bien plus large que les simples interdits bancaires.

L’INFO. Une carte et un compte, mais sans banque, c’était la promesse des fameux comptes Nickel, lancés en début d’année. Le concept : on s’inscrit chez son buraliste en quelques minutes et on peut disposer d’argent, d’un RIB et d’une carte de paiement. Au départ, l’idée était de rendre service aux interdits bancaires, qui représentent près de deux millions de personnes, mais près de six mois après son lancement, le 20.000ème client devrait ouvrir son compte vendredi, avec des profils largement plus diversifiés.

Tout type de clients. Quand Ryad Boulanouar, les yeux fixés sur l’écran de son ordinateur, observe en temps réel les nouveaux clients qui ouvrent des comptes sans banque, il s’aperçoit que son invention va bien au-delà de ce qu’il avait imaginé. “Il y a de tout, je retrouve toute la population là dedans. 50% des nos clients sont des employés, des gens qui perçoivent des revenus. Ils sont complètement en activité. On a même 10% de cadres”, explique l’ancien communicant reconverti.

Un compte bloqué. L’avantage de ce système est que les clients ne peuvent pas dépenser plus d’argent qu’ils n’ont. Sur les comptes Nickel, le découvert n’existe pas. C’est notamment pour cela que la solution qui convient à de plus en plus de monde. Il n’y a néanmoins pas d’épargne possible pour les clients, quand l’argent est sur le compte, il dort comme s’il était dans une tirelire. Il est très simple d’ouvrir un compte. 20 euros, une pièce d’identité et en trois minutes, c’est fait. Résultat : les clients défilent.

Des buralistes banquiers. Michel Seguin, buraliste à Paris, ne s’en plaint d’ailleurs pas. “On a entre 10 et 20 nouveaux comptes tous les jours. Le plus de comptes qu’on ait ouvert en une journée est de 42”, précise-t-il. Pour lui, c’est une nouvelle source de revenu. Si la profession est en crise, l’euro qu’il touche sur chacune des transactions lui permet de voir l’avenir plus sereinement. “On vire un peu banquier, mais banquier du bon côté. Les gens peuvent venir déposer des espèces chez nous, mais ils peuvent aussi venir en retirer et on a vraiment l’impression de rendre service à plein de gens”, s’amuse-t-il.

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