Airbus fait-il des miracles ? Le géant de l’aéronautique a réussi à faire voler l’A380 accidenté qui devait se produire au premier jour du salon du Bourget. L’avion s’était pourtant retrouvé cloué au sol après avoir heurté un bâtiment lors d'une manoeuvre dans l'enceinte de l'aéroport. Son aile était endommagée.
Un décollage en toute discrétion
Pour ça l’appareil, de 300 tonnes, a été évacué, par les airs, discrètement lundi soir pour des réparations d'urgence à Toulouse. Selon une source aéroportuaire, l'A380 a décollé d'une piste privée, hors de la vue des chalets des délégations et à une heure où la plupart des 140.000 visiteurs du jour avaient déserté le Bourget.
Des experts ont souligné que la collision s'était produite dans un espace exigu de l'aéroport, équipé pour accueillir hors salon des jets privés mais pas officiellement la catégorie géante "F" des appareils comme le jumbo à deux étages et 525 places d'Airbus.
Une course contre la montre
Un décollage miracle ? Pas vraiment. L’appareil endommagé pouvait, en fait, voler mais Airbus avait choisi de ne pas le présenter au Bourget car il n’était plus en mesure de faire des acrobaties.
Les pilotes d’Airbus ont donc décollé du Bourget lundi soir direction le hangar de Toulouse où une équipe de 30 personnes attendaient de pied ferme le mastodonte. Les techniciens et les ingénieurs ont ensuite travaillé toute la nuit pour réparer l’aile de l’avion. Une course contre la montre.
L’A380 de retour au Bourget mercredi
"C’est presque un arrêt au stand comme en Formule 1, il faut effectivement avoir toutes les compétences sous la main", explique Jacques Rocca, porte-parole d’Airbus, sur Europe 1. "Puis il faut vérifier que tout est fait dans les règles de l’art, avant que l’avion ne soit autorisé à reprendre l’air", poursuit-il. L’appareil devrait être de retour au Bourget dès mercredi matin et devrait faire des démonstrations en vol dès jeudi.