Comment le numérique sauve notre pouvoir d'achat

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Image d'illustration. © Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
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édité par Grégoire Martinez , modifié à
Grâce à son instantanéité, sa facilité et la possibilité de partage des biens, le numérique fait gagner du pouvoir d'achat.
INFO EUROPE 1

Les nouvelles technologies sauvent-elles notre pouvoir d'achat ? Selon une enquête Cofidis dévoilée par Europe 1 en exclusivité, une majorité de Français se déclare satisfaite de son pouvoir d'achat. Mieux, 56 % des Français pensent que leur pouvoir d'achat va augmenter ou rester stable dans les 12 prochains mois.

Les raisons de cet optimisme sont multiples. Il n'est cependant pas lié aux mesures du gouvernement, comme la suppression de la taxe d’habitation ou la baisse des cotisations salariales. Ce qui alimente cet optimisme, c'est le smartphone et plus généralement les nouvelles technologies. En donnant accès à de nombreux services, elles permettent de réaliser d'importantes économies.

Achat d’occasion et économie du partage

Avec le numérique, plutôt que d'acheter un produit neuf, le consommateur sera tenté d'acheter d'occasion sur un site comme Leboncoin ou de revendre ensuite ses vieux meubles. Plutôt que de payer le train plein tarif, ou le taxi, de plus en plus d'utilisateurs optent désormais pour le covoiturage. Et le constat est le même avec les objets du quotidien. Quiconque a besoin d'une perceuse pour bricoler ou d'une voiture pour le week-end peut l'emprunter sur les sites d’échange collaboratifs. Autant d'exemples qui engendrent une augmentation du pouvoir d'achat. En résumé, ce n'est pas "plus d'argent", mais "moins de dépenses".

D'après l’enquête que s'est procuré Europe 1, ce gain de pouvoir d'achat monte à 257 euros par an. Mais le calcul est compliqué car les nouvelles technologies, en plus de faciliter la vie, font gagner du temps. Pour acheter un billet de train, il y a encore quelques années, il était nécessaire de se rendre en gare ou dans une agence de voyages et de faire la queue. Il n'en est désormais plus question : réserver un billet de train prend une minute sur smartphone.

Difficile mesure pour le PIB

Même si ce système a de nombreux avantages, il pose un problème pour l'Insee. Si l'on dit généralement que la révolution Internet a peu de conséquences en termes de croissance, la réalité est qu'on n'arrive pas à mesure son apport, car il est difficilement quantifiable. Autrefois, les élèves achetaient des dictionnaires. Maintenant, pour une définition ou un mot en anglais, ils cherchent sur Internet, gratuitement.

Cette économie du numérique a donc une vraie valeur ajoutée, mais elle est difficilement quantifiable, car gratuite. C'est pour cela qu'on ne retrouve pas (ou peu) sa contribution dans le calcul de la croissance ou du PIB.