Chômage : la tendance est mauvaise

Le nombre des inscrits à Pôle emploi a augmenté en juillet, pour le troisième mois consécutif.
Le nombre des inscrits à Pôle emploi a augmenté en juillet, pour le troisième mois consécutif. © Reuters
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et Fabien Cazeaux , modifié à
Le nombre de demandeurs d'emploi en France a bondi en juillet par rapport au mois précédent.

Xavier Bertrand avait préparé le terrain jeudi matin sur France 2, annonçant de "mauvais" chiffres du chômage. Les données pour juillet, publiées à 18 heures par le ministère du Travail et Pôle Emploi, révèlent en effet une nouvelle hausse du nombre de chômeurs. Les demandeurs d'emploi en catégorie A, ceux n'ayant exercé aucune activité au cours du mois, sont 36.100 de plus en juillet : la hausse est donc de 1,3%.

+ 2,8% de chômeurs de catégorie A en un an

Le nombre des chômeurs en catégorie A est donc de 2.756.500. Sur un an, la hausse est de 2,8%. Les chômeurs de catégorie B, qui ont travaillé quelques heures, sont également plus nombreux ( + 0,7% par rapport à juin) en juillet. En revanche, il y a 1,9% de demandeurs d'emploi de catégorie C en moins. Les demandeurs d'emploi en catégorie B et C sont 1,3 million à la fin juillet.

C'est le troisième consécutif à la suite que les chiffres du chômage augmentent : en juin, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A en France métropolitaine avait bondi de 33.600 (+1,3%) pour s'établir à 2.720.400. Après avoir dévoilé son plan de rigueur, François Fillon a appelé mercredi sur TF1 à "augmenter les efforts" pour réduire le taux de chômage.

"Une tendance qui, malheureusement, devrait continuer"

"La croissance a stagné et en stagnant, les créations d'emploi n'ont pas été suffisantes pour absorber les nouveaux entrants nets sur le marché du travail et donc c'est inévitable que le chômage augmente dans ces conditions-là", a décrypté Eric Heyer, économiste à l'OFCE.

"C'est une tendance qui, malheureusement, devrait continuer dans les prochains mois parce que les perspectives de croissance ne sont pas bonnes non plus", a-t-il poursuivi. Et ce spécialiste des statistiques de l'emploi de conclure : "on a vu le gouvernent revoir à la baisse la prévision de croissance, mais il est possible que le résultat soit encore plus faible que ce que prévoit le gouvernement et donc malheureusement, dans ces conditions-là, il est normal que le chômage augmente"