Chômage : Hollande garde ses objectifs

Le président François Hollande a maintenu vendredi son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013 malgré les mauvaises perspectives économiques de l'Insee pour l'année prochaine, reconnaissant que "ça va être dur pour les Français".
Le président François Hollande a maintenu vendredi son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013 malgré les mauvaises perspectives économiques de l'Insee pour l'année prochaine, reconnaissant que "ça va être dur pour les Français".
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avec AFP , modifié à
INTERVIEW E1 - "Quand je fixe un objectif, c'est pour l'atteindre", a martelé le chef de l’État.

La phrase. "J'ai dit aux Français : pendant un an, ce sera difficile", a rappelé vendredi François Hollande, invité exceptionnel d'Europe 1, en réaction aux sombres prévisions économiques de l'Insee. Mais le chef de l’État a insisté : "à la fin de l'année 2013, il y aura inversion de la courbe du chômage. Quand je fixe un objectif, c'est pour l'atteindre. Je ne renoncerai à rien."

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"Le chômage ne va cesser d'augmenter pendant un an", a reconnu le président de la République. Mais "la volonté qui est la mienne, c'est qu'à la fin de l'année 2013, et ça va être long, il y ait une inversion" de la courbe, c'est-à-dire que le chômage "à ce moment-là régressera", a-t-il promis.

Les chiffres qui inquiètent. François Hollande tient donc à montrer son optimisme. Pourtant, les chiffres ne poussent pas vraiment à l'optimisme. Selon l'Insee, le taux de chômage devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013, en France métropolitaine. "A croissance en berne, correspondraient malheureusement des destructions d'emplois", indique l'institut, qui les estime à 75.000 rien que pour le premier semestre 2013.

Et la croissance ne semble définitivement pas vouloir montrer le bout de son nez. L'Insee prévoit en effet un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres 2013 et a revu à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision pour 2012. Le gouvernement comptait, lui, sur une croissance de 0,3% pour cette année et de 0,8% pour 2013.

Le poids du passé et les raisons d'espérer. "La vérité, c'est que nous avons eu une année 2012 très difficile, avec la crise de la zone euro, et que l'année 2013 reste encore entachée par les choix de ces dernières années", a tempéré vendredi François Hollande, soulignant qu'en arrivant au pouvoir, il "savait que la situation était grave".

Les Français, "je veux leur donner confiance mais leur dire la réalité des choses : ça va être dur, c'est dur mais on va s'en sortir parce qu'on met tous les moyens pour ça", a-t-il martelé. Concluant : "ce n'est pas la fin de la France. La France est un grand pays et tout commence."

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