Ces marques emblématiques qui ne sont plus françaises

Depuis 2009, Orangina appartient au groupe japonais Suntory.
Depuis 2009, Orangina appartient au groupe japonais Suntory. © MAXPPP
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Damien Brunon , modifié à
CATALOGUE - Alors que la vente d’Alstom continue de faire débat, de nombreuses marques françaises sont déjà passées sous pavillon étranger.

L’INFO. Qui a dit que le “Made in France” ne faisait plus recette ? S’il peine à convaincre dans l’Hexagone, l’histoire montre qu’il a souvent séduit les investisseurs étrangers. Alors que le secteur Energie d’Alstom est l’objet d’une âpre bataille entre les Américains de General Electric et les Allemands de Siemens, de nombreuses marques que l’on croit encore françaises ne sont en fait plus. Ces 20 dernières années, elles ont progressivement été rachetées par l’étranger. Europe1.fr remonte le temps.

Orangina est Japonais

Fondée au milieu des années 30 au coeur de l’Algérie française, l’entreprise productrice de la fameuse orangeade pétillante a rapidement conquis la France de l’après-guerre. En 1961, son siège social, qui se trouvait de l’autre côté de la Méditerranée s’installe à Marseille. Rachetée en 1984 par Pernod-Ricard, elle est finalement cédée au groupe Japonais Suntory en 2009.

Lacoste en Suisse

croco

Le Crocodile mythique, très à l’aise sur les cours de tennis et les greens de golf, n’est plus français, mais il n’est pas allé loin. En septembre 2012, le groupe Suisse Maus a en effet profité d’un changement à la tête du conseil d’administration et de luttes entre les différents héritiers du fondateur pour racheter l’ensemble du capital de l’entreprise.

La Chine reprend Justin Bridou et Cochonou

Quoi de plus français que ce bon vieux Justin ou les casquettes à carreaux rouges du tour de France ? Pourtant le groupe Aoste, qui détient les deux marques, n’est plus de chez nous depuis 2006 et son rachat par les américains de Smithfield Foods. Et comme les choses vont vites, après avoir traversé l’Atlantique, le groupe est passé de l’autre côté du Pacifique en 2008. Il est en effet aujourd’hui la propriété indirecte du groupe chinois Shuanghui, spécialisé dans la viande.

Rossignol en Suède

rossi

Mouflons d’or des pistes de skis, les équipements Rossignol fleurissent tout l’hiver au bord des restaurant de haute-montagne. La marque, fondée au début du XXème siècle par un menuisier, est rachetée en 2005 par le groupe Quicksilver. L’entreprise, originaire d’une Australie plus connue pour son désert gigantesque que pour ses pistes noires, revend finalement le groupe aux Suédois de Altor Equity Partners en 2013. Tout schuss.

Kronenbourg est danois

“J’ai deux amours, la Kanterbräu, la Kronenbourg”, dit la chanson populaire. Les deux marques fusionnent dès les années 70 sous l’impulsion de l’ancêtre de Danone. Elles sont finalement cédées en 2000 au groupe écossais Scottish&Newcastle qui sera racheté en 2008 par le géant danois de la boisson Carlsberg.

Et bien d’autres

“Le bas du Dimanche”, ça ne vous dit rien ? Il est pourtant bien probable qu’on trouve des sous-vêtements Dim dans votre placard. Problème, ils appartiennent depuis 2005 aux Américains de Sun Capital Partners. Le même sort a été réservé aux fameuses moutardes Amora et Maille, cédées en 1999 par Danone aux Anglo-néerlandais d’Unilever. Et si Ducros se décarcasse désormais, ce n’est plus pour des Français, mais bien pour le géant américain des aromates McCormick & Company.

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