"Cars Macron" : 15 à 25 millions de passagers en 2030

France Stratégie estime que "les villes doivent considérer ce sujet comme un facteur d'attractivité.
France Stratégie estime que "les villes doivent considérer ce sujet comme un facteur d'attractivité. © TIZIANA FABI / AFP
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avec AFP , modifié à
"Trois scénarios sont développés à l'horizon 2030, avec des trafics potentiels de 15, 20 et 25 millions de passagers", selon une note de France Stratégie, qui se base sur l'exemple allemand.

Les autocars longue distance, libéralisés il y a bientôt deux ans par Emmanuel Macron, pourraient transporter de 15 à 25 millions de passagers par an en 2030, selon une note de France Stratégie qui sera publiée jeudi.

1.270 cars en 2030 ? "Trois scénarios sont développés à l'horizon 2030, avec des trafics potentiels de 15, 20 et 25 millions de passagers", selon cette note, qui utilise l'exemple allemand - le marché de l'autocar longue distance y a été libéralisé en 2013 - pour élaborer ses perspectives. En 2016, 6,2 millions de personnes ont utilisé les "cars Macron", avait calculé l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer). France Stratégie estime ainsi que, selon ces trois scénarios, "le nombre d'autocars nécessaires pour assurer le trafic à l'horizon 2030 serait compris entre 760 et 1.270, (...), le nombre de conducteurs nécessaires se situerait entre 2.670 et 4.440". "Le nombre total d'emplois du secteur (...) serait de 3.100 à 5.170", contre 2.100 à la fin du premier trimestre 2017, précise cette note.

Manque de points d'arrêt. La SNCF pourrait voir partir vers l'autocar jusqu'à 8 millions de passagers, "soit près de 4% du trafic ferroviaire longue distance (TGV et Intercités) en 2015", détaille France Stratégie. Comme l'avait déjà relevé l'Arafer, France Stratégie souligne également que "le maillon faible demeure la qualité des points d'arrêt et des gares routières". En effet, "les autocars longue distance ont connu un essor si rapide qu'il n'a pas été possible d'anticiper l'aménagement, voire la création de gares routières ou de points d'arrêt pour accueillir les passagers dans de bonnes conditions. Ce chantier devient une priorité".

Un facteur d'attractivité. France Stratégie estime que "les villes doivent considérer ce sujet comme un facteur d'attractivité et concevoir de véritables pôles d'échanges multimodaux à haut niveau de services. La création de gares routières pourrait ainsi faire partie d'un appel à projets des transports collectifs en site propre (TCSP)". Le marché des autocars longue distance a été ouvert le 8 août 2015 dans le cadre de la loi Macron.