Carburants : sixième jour de grève des transporteurs

252 stations essences souffraient d'une pénurie de carburant mardi soir.
252 stations essences souffraient d'une pénurie de carburant mardi soir. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Les chauffeurs de camions transportant des matières dangereuses en sont à leur 6ème jour de mobilisation. Les syndicats réclament l'intégration à la convention collective des spécificités de ce type de transports.

Les conducteurs de camions transportant des matières dangereuses (carburants, gaz...) entamaient mercredi en Île-de-France et dans la région de Rouen leur sixième jour de grève dans "l'attente d'un signe significatif des autorités", a indiqué la CGT.

Tracts et barrages filtrants. En Île-de-France, les "barrages filtrants", mis en place à l'entrée des dépôts pour informer les camions qui roulent du mouvement, ont été "maintenus", afin "de continuer à mettre la pression sur les organisations patronales", a indiqué Fabrice Michaud de la CGT-Transports. Il en est de même à Grand-Quevilly, près de Rouen. "Des tracts sont distribués aux chauffeurs, mais il n'y a pas de blocage", a ajouté la même source.

"Notre objectif est d'avoir un signe significatif des autorités pour voir les suites à donner au mouvement. On espère aussi convaincre les autres syndicats de venir à la table des négociations", a poursuivi Frédéric Michaud.

Journée maximale de 10 heures, suivi médical spécifique... La grève lancée vendredi en plein week-end de l'Ascension par la CGT vise à pousser le patronat (FNTR, TLF, OTRE) à "négocier" l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.

La CGT-transports demandait mardi soir dans un communiqué "aux organisations patronales et au gouvernement de prendre leurs responsabilités pour réunir les conditions d'ouvertures rapides de négociations" afin de faire reconnaître "les technicités du métier de conducteur de matières dangereuses".

252 stations en pénurie mardi soir. "Ces revendications sont portées par le seul syndicat CGT et aucune négociation n'est envisageable avec un seul syndicat", estimaient lundi deux fédérations patronales (FNTR et TLF).

La CGT et l'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip) s'opposent sur l'impact du mouvement sur l'approvisionnement en carburant des stations-services. L'application mon-essence.fr, élaborée à partir des informations remontées par les abonnés, recensait à 18h30 mardi environ 630 stations touchées, dont 252 en pénurie totale.